Le protocole d'accord entre l'Algérie et les Etats-Unis dans le domaine d'utilisation pacifique de l'énergie atomique, annoncé en mai dernier, sera signé samedi à Alger. La délégation du département américain de l'Energie chargée de conclure cet accord arrivera demain en Algérie pour une visite de six jours. Composée d'experts dans le domaine nucléaire, la délégation américaine se rendra, à l'occasion, dans les centres de recherche nucléaire d'Alger et de Djelfa où elle constatera de visu l'état des installations et des équipements mis en place pour la recherche en la matière. Elle s'entretiendra également avec les responsables du Commissariat à l'énergie atomique (Comena). L'accord Sister Laboratory, que les Etats-Unis ont déjà signé avec d'autres pays, balisera le champ de coopération en énergie atomique entre les Algériens et les Américains et mettra des passerelles entre les chercheurs des deux pays. Le protocole d'accord est censé définir les mécanismes de coopération et d'échanges d'expériences, de connaissances, de visites d'experts et de spécialistes, mais aussi les moyens de conduire des programmes communs en la matière. La cérémonie de signature sera suivie d'un point de presse qu'animera Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Après cette visite, des chercheurs et experts algériens en nucléaire se rendront, de leur côté, aux Etats-Unis pour s'enquérir de l'expérience américaine dans ce domaine, est-il indiqué dans un communiqué de presse du ministère de l'Energie et des Mines. L'Algérie coopère déjà dans ce domaine avec la Chine, l'Argentine et la Russie, et ambitionne d'élargir cette coopération à l'Egypte et à l'Afrique du Sud, est-il encore précisé. Il faut souligner que la signature de l'accord intervient au moment où le secteur de la recherche nucléaire connaît un mouvement de protestation. Les employés du Centre de recherche nucléaire d'Alger (CRNA) ont en effet observé, durant deux jours successifs (mardi et mercredi), un sit-in, revendiquant notamment la relance des activités et de la recherche en la matière. Les quelque 200 chercheurs du CRNA se déclarent « insatisfaits » de leur statut actuel et réclament aux autorités concernées plus de considération pour ce domaine sensible et important pour l'économie nationale. Le secteur de la recherche nucléaire, faut-il le préciser, connaît depuis 2000 des mouvements de protestation des salariés du secteur.