Plusieurs combattants algériens ont pris part à la guerre des Six-jours de 1967 et à celle de 1973, guerre de Ramadhan ou de Kippour. Leur nombre officiel s'élève à 7000, entre officiers, sous-officiers et hommes de troupe. Restent que ces combattants du Machriq ne bénéficient d'aucune pension ou allocation pour services rendus. « Mais qui semble s'en soucier ? », déplorent-ils. Pour défendre leurs droits, ces soldats inconnus ont constitué, à l'image des autres organismes de la « famille révolutionnaire », dont ils ne se réclament d'ailleurs pas, une association. Sauf que celle-ci réclame son agrément depuis 1999, mais les pouvoirs publics ne semblent pas décidés à le leur accorder. Leurs réclamations ont reçu des niets successifs de la part du ministère de l'Intérieur qu'ils accusent nommément de « blocage délibéré ». L'Organisation des anciens combattants du Moyen-Orient (ONACMO), puisque c'est d'elle qu'il s'agit, s'est fait fort de défendre les intérêts de ces soldats. Des actions « désespérées » ont été initiées par cette organisation, sans qu'elles intéressent, outre mesure, les autorités. Une grève de la faim a failli, d'ailleurs, être déclenchée en avril 2002. Des sit-in ont été, aussi, organisés, mais en vain. Lors d'un rassemblement tenu à la place Audin à Alger-centre, ces combattants des deux guerres israélo-arabes ont tenu pour responsable de leur désarroi M. Zerhouni. La dernière sortie publique de cette association qui ne fait pas de bruit, remonte à juillet 2006, dans la wilaya de Relizane. « Tous les combattants se valent-ils ? », semblent se demander ces engagés qui veulent, assurent-ils, déposer plainte devant… les instances internationales. Les détracteurs de l'ONACMO soutiennent, pour leur part, que des considérations autrement plus électoralistes font marcher les dirigeants qui « ne se manifestent qu'à l'occasion ».