La question « la fonte des glaces, une question brûlante ? », d'apparence anodine n'est pas moins d'actualité. D'actualité mondiale. Car si les pôles sont fixés sur les deux extrêmes de la planète, leur fonte aura des conséquences dommageables sur l'ensemble des régions. C'est ce qui motivera le PNUE à choisir le thème de la fonte des glaces pour l'année de l'environnement 2007. Célébrée à l'hôtel El Aurassi, à Alger, par le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, accompagné pour l'occasion par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, le thème sera abordé par différents spécialistes du secteur de l'environnement et par des invités reconnus pour leur lutte contre le réchauffement climatique. Chérif Rahmani, également président de la fondation Déserts du monde, porte-parole honoraire, ambassadeur des Nations unies pour 2006 et lauréat du prix des Nations unies « Champion de la Terre 2007 », annoncera la naissance de la nouvelle agence des changements climatiques. Car l'heure n'est plus à la simple prise de conscience, mais à l'action. « Il faut intérioriser dans les programme et dans les lois les préoccupations écologiques, informer le citoyen afin qu'il devienne acteur en s'impliquant dans la protection de la terre. Il faut une action quotidienne des gouvernants, mais également des entreprises », souligne M. Rahmani. Il est en effet prévu une fonte des glaces rapide pour la prochaine décennie si la combustion des énergies fossiles n'est pas maîtrisée. A l'origine des émissions de gaz à effet de serre, ces combustions ont le double désavantage de réchauffer la planète et de faire fondre les calottes polaires, mais également de provoquer des bouleversements climatiques provoquant par endroits sécheresse et famine. La Mauritanie n'a-t-elle pas lancé un appel d'aide alimentaire, car un tiers de la population est menacée par la sécheresse ? Les scientifiques l'assurent : entre 2000 et 2100, les températures devraient augmenter de 1,1 à 6,4%. Selon le rapport 2007 du groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution des climats (GIEC), « 30 glaciers du monde ont perdu plus d'un demi-mètre d'épaisseur en 2005 ». De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, explique que « les pays développés en particulier pourraient faire un effort supplémentaire pour rejeter moins de gaz à effet de serre mais (…) aussi aider des pays à croissance rapide, comme le Brésil, la Chine et l'Inde, à se développer sans trop polluer ». A l'origine de la prise de conscience mondiale, les scientifiques seront communément applaudis. Aussi, Chérif Rahmani remerciera les chercheurs qui œuvrent en direction de l'environnement et c'est à ce titre qu'un prix d'un million de dinars sera remis au Dr Gabouze et son équipe sur le thème des énergies renouvelables. D' autres lauréats seront encouragés par la remise d'un prix symbolique. En tout, 122 dossiers ont été réceptionnés et 69 retenus et évalués par un jury.