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Les Arabes face à eux-mêmes
LA MAJORITE DES CHEFS D'ETAT CONFIRMENT LEUR PRESENCE AU SOMMET D'ALGER
Publié dans L'Expression le 20 - 02 - 2005

Notre pays, qui a l'oreille des Américains, compte jouer un rôle moteur dans la réforme de cette instance devenue obsolète.
Au moins une vingtaine de chefs d'Etat et de souverains arabes ont confirmé leur présence au sommet arabe, qui se tient les 22 et 23 mars prochain. Il s'agit là d'un nombre record jamais atteint depuis de nombreuses années, ce qui dénote à quel point la diplomatie arabe a repris «du poil de la bête» sous l'impulsion d'un homme comme Bouteflika.
Ce n'est pas pour rien si dans son message adressé, hier, au forum économique de Djeddah, le chef d'Etat algérien est revenu longuement sur le sujet. Il a ainsi souligné qu'«au niveau de l'édifice arabe, on attend beaucoup du prochain sommet de notre Ligue qui se tiendra à Alger, attentes dans le sens du renforcement de l'action arabe commune pour la rendre plus forte et plus active au bénéfice des peuples arabes face aux défis et aux exigences mondiaux». Il ajoute qu'«à cet effet, nous avons estimé nécessaire d'examiner la question de la réforme de la Ligue arabe au prochain sommet et lui conférer ce soubassement démocratique moderne afin de répondre plus efficacement aux aspirations des peuples arabes, et être en adéquation avec les mutations internationales». De pareilles options, il faut le dire, ne laissent guère de place pour le doute ni pour l'improvisation.
Toujours est-il que les 22 Etats membres de la Ligue arabe, et non pas seulement l'Algérie, sont désormais convaincus que «des réformes de fond s'imposent dans le fonctionnement de cette instance». Il est pour le moins incongru, comme le soulignent des sources diplomatiques sous le sceau de l'anonymat, que «les décisions continuent d'être prises au sein de cette Ligue, créée depuis 1945, à la majorité absolue pour les questions secondaires et aux deux tiers pour les grandes affaires, au moment où même l'ex-OUA, née seulement en 1963, a réussi parfaitement sa mue pour arriver à certains fonctionnements qui ne sont pas sans rappeler ce qui se passe dans les Etats démocratiques les plus évolués de la planète».
Nous croyons même savoir que la rencontre préparatoire des chefs de la diplomatie arabe, également prévue à Alger, aura à s'appesantir sur cette question, et à adopter des documents techniques dont une bonne partie abondera dans ce sens précis. La Ligue arabe, en son soixantième anniversaire, soutiennent les mêmes sources avec force, se doit absolument de s'adapter aux mutations planétaires en cours sous peine de subir de plein fouet les retombées d'une démocratisation imposée par les Américains, via leur GMO. La position algérienne, un pays parfaitement conscient des enjeux et dangers en cours, sait que les véritables réformes ne peuvent venir que de l'intérieur, d'où la célèbre formule: «On ne peut imposer une démocratie héliportée».
Si une si forte tendance au sein des dirigeants arabes s'est cristallisée en faveur des réformes, tous favorables à prendre part au sommet d'Alger, ce n'est pas seulement à cause des menaces US, provoquées par la nébuleuse Al Qaîda, d'essence islamiste et arabe, mais aussi et surtout parce que la diplomatie algérienne a entrepris un redéploiement tous azimuts en faveur de ses projets de réformes depuis de nombreux mois avec des résultats qualifiés de «plus que probants», selon des sources proches du ministère algérien des Affaires étrangères.
Au moins des sujets fondamentaux comme le respect des droits de l'homme, mais aussi une plus grande considération pour la société civile et la femme, auraient déjà fait l'objet d'un consensus, grâce aux bons auspices des Algériens. Il en va de même pour une nécessaire et graduelle démocratisation des régimes arabes. Là encore, l'Algérie, qui se trouve à l'avant-garde dans ce domaine, a déjà montré la voie aux autres, non sans en payer le prix fort.
Il ne fait aucun doute non plus que des questions d'actualité brûlante du moment seront elles aussi soulevées. Il sera ainsi question de la relance du plan de paix au Proche-Orient, rendu possible depuis le décès de Yasser Arafat. L'Emir Abdallah remettrait lui aussi sur le tapis ses propositions datées du sommet de Beyrouth, de mars 2003. Cette option, dit-on, reste d'actualité, aujourd'hui plus que jamais. La question irakienne, depuis les élections qui s'y sont déroulées sans régler le problème sécuritaire, devra elle aussi être évoquée, partant du constat que ce pays, placé au ban des nations, sera de nouveau admis au sein de la Ligue, et pourra exposer les difficultés auxquelles il fait face, ainsi que les éventuelles aides arabes qu'il est en droit d'attendre. D'ores et déjà, l'Algérie exclut toute présence de ses troupes en territoire irakien, comme l'a maintes fois répété Abdelaziz Belkhadem.
Depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, la crise qui secoue ce pays est revenue occuper le devant de la scène mondiale. Le sujet, lui aussi, sera évoqué, sans qu'il ne soit toutefois question d'exiger, comme le souhaiteraient les Américains conformément à la résolution onusienne numéro 1559, le retrait des forces syriennes des territoires libanais, alors que c'est grâce à elle que ce petit pays a pu renouer avec la stabilité, la croissance et la paix. C'est également sur demande instante des responsables libanais légitimement élus que des forces syriennes se sont installées dans certaines régions précises de ce pays, sans pour autant s'immiscer dans ses affaires internes.
Le conflit qui oppose la Libye à la Mauritanie et au Burkina Faso, deux pays qui accusent Tripoli d'avoir fomenté des coups d'Etat avortés, devra lui aussi être réglé afin que la Ligue redémarre sur des bases saines, sans que les luttes intestines ne continuent d'envenimer, voire de bloquer, le fonctionnement interne de cette instance, devenue indispensable à des dirigeants placés face à eux-mêmes et à leur destin et en train, véritablement, de se livrer à une véritable course contre la montre.
L'Algérie, qui a également beaucoup de choses à faire en matière de lutte contre le terrorisme, un fléau auquel font face de nombreux pays, n'en souhaite pas moins tourner définitivement cette sombre page de son histoire, préférant parler désormais d'opportunités d'investissement, de tourisme et de droits humains.
Cette position, qui contrarie quelque peu les plans américains pour la région, ne remettent pas en cause pour autant le grand rapprochement intervenu entre Alger et Washington, notamment depuis les attentats du 11 septembre 2001. Une star de la diplomatie durant les années 70 comme Henry Kissinger, ne tarit pas d'éloges à propos de Bouteflika, qui a su redorer le blason de la diplomatie algérienne, et qui s'apprête à parachever cette oeuvre titanesque à travers le retour de notre pays à la place de leader au sein de sa famille naturelle, la Ligue arabe, aux côtés de l'Egypte et de l'Arabie Saoudite.


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