En plus de la Grande plage, Stora, Ben M'hidi et Collo, Skikda possède une autre merveille, la Marsa. Son charme, elle le doit à sa position géographique idéale pour une station balnéaire, car elle est située entre une colline et la mer, à l'extrême est de Skikda. Seulement, aujourd'hui, elle se trouve pratiquement coupée du chef-lieu de wilaya et de ses communes limitrophes, étant donné que le chemin de wilaya n°10 la reliant à Guerbès et Filfila est devenu impraticable pour ne pas dire inaccessible, suite à sa dégradation au fil des années. A priori, c'est une ville touristique, puisqu'elle dispose de quatre centres de colonies de vacances lui permettant ainsi d'accueillir chaque année des milliers d'enfants, en plus de l'exploitation de quelques terrains pour le camping. « Malheureusement, c'est du camping sauvage, car l'APC n'a pas pensé à réserver et à aménager quelques terrains, préférant les utiliser comme lotissements et les vendre à des particuliers. Les gens viennent installer leurs tentes de façon anarchique, dénaturant ainsi le paysage », dira le secrétaire général de l'APC. La commune est également connue pour son abri de pêche. A ce sujet, Farouk Saoula, vice-président de l'APC déclarera : « Nous souhaitons développer notre commune grâce à la reconversion de notre abri de pêche en port commercial, en changeant l'emplacement de l'actuel abri qui connaît d'innombrables problèmes de glissement de sable, vers un emplacement plus adéquat, afin de créer des emplois permanents ou saisonniers pour les jeunes de la région et soulager le port de Skikda. » Lors des chaudes soirées d'été, la ville est comme plongée dans un profond sommeil, aucun centre d'intérêt ou de loisirs, aucune activité culturelle, sportive ou professionnelle. Les jeunes de la région déplorent un manque considérable à tous les niveaux. Néanmoins, les autorités de la Marsa essayent tant bien que mal de faire avancer les choses en étant attentives aux besoins de ses habitants. Pour ce faire, elles prévoient la réception de 150 logements ruraux dans l'agglomération d'El Rmaïla, 82 à Sidi Merzouk et 50 autres à Dar El Djedri. « Nous voulons mettre fin au phénomène des gourbis qui entachent le paysage de la ville et détruisent son aspect urbain et touristique », a déclaré le vice-président de l'APC. La commune a par ailleurs bénéficié d'une tranche complémentaire du PCD pour la réalisation de divers projets, à savoir un réseau d'AEP aux cités Aïn Sada et Menada, un château d'eau de 500 m3 pour alimenter Gandoula, Rmaïla et M'sadia, un canal de contournement au centre-ville afin d'éviter les écoulements, mais aussi l'installation de l'éclairage public à Sidi Merzouk, l'aménagement des trottoirs et bordures de la cité Gaïdi, l'achèvement d'un mur de soutènement au front de mer et le projet le plus innovateur reste la réalisation d'une bibliothèque centrale. Ces programmes permettront peut-être à cette commune pleine d'atouts de sortir de l'ombre et de redonner le goût de vivre à ses habitants.