Si d'ordinaire c'était les candidats aux différents tests d'évaluation qui appréhendent le jour J, cette année, la crainte est également partagée par certains enseignants affectés à la surveillance des épreuves du baccalauréat. Une peur justifiée, selon nos sources, par les nombreux incidents survenus dans plusieurs wilayas lors du déroulement des examens du BEF et largement commentés par la presse nationale. Cependant, au cours de la traditionnelle réunion précédant le grand rendez-vous, le chef du centre d'examen du CEM Bouchireb situé à Khemis Miliana exhortera l'assistance à faire preuve de la plus grande vigilance et à décourager toute tentative de fraude. Le même orateur en appellera à la conscience professionnelle de tous, lançant à l'égard de ceux qui appréhendent ces journées : « Devrons-nous faire appel à l'armée pour s'acquitter de cette besogne ? » Une idée jugée séduisante par l'un d'eux qui posera le problème de l'insécurité. Dans la même salle, une autre enseignante ne cessera pas d'implorer la providence pour que tout se déroule pour le mieux. A signaler que la direction de l'éducation à Aïn Defla a mis tout en œuvre, selon ses interlocuteurs pour mener à bien toutes les opérations relatives au déroulement de ces épreuves en mobilisant près de 10 226 encadreurs au niveau de 39 centres répartis à travers la wilaya ; quant au nombre de postulants, il est de 3626 candidats scolarisés dont 5128 candidats libres. Pour conclure, il est utile d'ajouter toujours selon le chef de centre du CEM Bouchireb, que la cigarette et le téléphone portable sont interdits aussi bien pour les surveillants que pour les candidats. Ces derniers, rappelons-le, pouvaient se permettre de quitter la salle le temps de fumer une cigarette sous l'œil vigilant d'un surveillant. Reste à savoir si toutes ces consignes seront respectées dans tous les centres d'examen.