Alors que l'on croyait le dossier définitivement clos, les plaintes y afférentes (février 2006) classées, les malversations maintes fois décriées au niveau des industries manufacturières reviennent à la surface et font un bruit de coton au regard de la discrétion avec laquelle l'affaire vient d'être déclenchée au niveau de la justice. En effet et à la surprise des parties concernées qui misaient tout au plus sur les changements annoncés au niveau des SGP, particulièrement à la tête du SGPIM pour régler l'épineux problème de légitimité entre un président de directoire, Maâche, nommé par le chef du gouvernement (Ouyahia) et limogé dans des circonstances obscures pour être remplacé par M. Saïdani, l'affaire grosse de plusieurs dossiers vient de rebondir très discrètement au niveau de la justice et ne semble pas limitée à la seule question de légitimité. Au lendemain de l'installation de M. Saïdani, soit six jours après le dépôt de plaintes auprès du tribunal de Hussein Dey, le nouveau DG du groupe Texmaco, M. Aloui, prit la décision de geler les affaires engagées et l'abandon des actions à l'encontre de MM. Arrès et Zaouidi, lesquels réhabilités furent nommés respectivement comme SG du SGPIM et PDG de Leather Industry (cuirs). Rattrapé par ces faits et d'autres, le président du directoire a été présenté au cours de la dernière semaine du mois de mai au procureur de la République, au même titre que les susnommés ainsi que deux fonctionnaires du MPPI à la justice. Mis sous contrôle judiciaire, leurs passeports retirés, les mis en cause ont été auditionnés par le juge d'instruction qui a écroué le SG du SGPIM (ex-PDG Texmaco), le PDG du groupe Leather Industry ainsi qu'un fonctionnaire du MPPI, et a maintenu le président du directoire sous contrôle judiciaire en attendant les suites d'une instruction qui promet de durer. Si rien n'a filtré sur les faits qui sont reprochés aux mis en cause, des sources au fait des dessous de l'affaire signalent que les poursuites en cours sont l'aboutissement d'une enquête déclenchée au début 2006 et porteraient sur plusieurs dossiers dont cinq auraient été transmis à qui de droit. Outre l'importation du coton à des prix supérieurs aux cours mondiaux, lesdits dossiers portent sur des malversations, commissions et d'autres affaires qui ont pour intitulés : Proquisa « polystyrène », Bezema (produits chimiques), Radco « importation de coton », Devran Tekssan (partenariat) et Rutz, compte en Suisse au nom duquel des virements ont été effectués.