En prévision de la rentrée universitaire 2007/2008, le conseil exécutif de la wilaya s'est penché dernièrement sur l'examen du dossier de la gestion des œuvres universitaires à Tizi Ouzou. Le nouveau directeur des œuvres universitaires du centre (DOUC) a déclaré avoir constaté que « des marchés ont été passés illégalement. Les chambres de la résidence pour filles de M'Douha sont illégalement occupées par des extra-universitaires et des étudiantes qui ont terminé leurs études ». En voulant s'attaquer à tous ces maux au sein des résidences universitaires qu'il gère, le DOUC a expliqué qu'il a fait l'objet de « pressions exercées par des groupes d'intérêt qui ont des privilèges à sauvegarder ». Ces derniers, dont des syndicalistes, se seraient même servis des comités estudiantins en organisant des grèves et autres actions de protestation. Le wali de Tizi Ouzou s'est contenté de répondre par un « que chacun assume ses responsabilités. Les gens qui ont détourné doivent être présentés devant la justice ». Abordant la lancinante question de l'assainissement de la situation au sein des différentes résidences universitaires, un premier contrôle a fait ressortir plus de 350 indues occupantes au niveau de la résidence de M'Douha. Certains sont des fonctionnaires qui viennent occuper des chambres individuelles qui reviennent de plein droit aux étudiantes en fin de cycles. Une autre opération de recensement au niveau du rectorat a permis la découverte de 600 étudiants doublement inscrits à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Autrement dit, ces étudiants disposent de deux dossiers de chambres universitaires alors que des camarades à eux, dont certains viennent de loin, peinent à trouver où s'abriter. Si l'administration décide d'enquêter sérieusement sur ce problème, le déficit dont se plaignent les responsables de la DOUH et de la DOUC sera largement résorbé. L'hébergement au niveau de la cité « Bastos » de plus de 2000 étudiantes, inscrites à l'Université de la formation continue (UFC), pose aussi problème, indique-t-on. La directrice des œuvres universitaires de Hasnaoua a estimé qu'il faudrait mettre fin à cette situation. Mais on semble oublier que ces étudiantes de l'UFC ont obtenu des autorisations d'accès, délivrées par l'administration de la DOUH. Pour sa part, le wali de Tizi Ouzou a mis l'accent sur le fort taux d'étudiants hébergés au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou qui a atteint la barre des 70%, affirme-t-on. Ce taux, selon lui, ne dépasse pas les 45% dans les autres wilayas du pays. Le premier magistrat de la wilaya de Tizi Ouzou n'ignore pourtant pas la spécificité de cette région au relief montagneux et au réseau de transport défaillant. La mise en place du transport suburbain a permis de diminuer de la pression exercée sur les différentes résidences universitaires. Mais l'administration semble ignorer les désagréments causés aux étudiants qui doivent se réveiller tôt et rater parfois les derniers cours pour ne pas rater le bus qui les transporte chez eux. Ces navettes quotidiennes influent négativement sur le bon déroulement de la scolarité de ces étudiants qui aimeraient bien consacrer un maximum de temps pour la révision et la préparation de leurs cours, TD et examens.