Avec l'avènement de la caravane culturelle catalane qui vient de boucler en apothéose sa première étape, Mostaganem aura vécu une semaine où l'activité culturelle aura été à son comble. Tout commença par le vernissage d'une exposition de peinture au siège de l'école des beaux arts. Réalisée garce à la participation des peintres et miniaturistes locaux, cette manifestation drainera un public de connaisseurs. Entre vente dédicace du livre de Ammar Habib et projection de films vidéos du jeune réalisateur Sedjal, qui vit actuellement en France, il y aura de la place pour la musique et la poésie. Alors que l'animation battait son plein, il y eut l'arrivée des membres de l'association « Azur » que préside Sid Ahmed Baghdadli. Entouré de Med Benmelha, de Benkoula et de Rachid Benyettou, le président fera montre d'une disponibilité sans faille. Rapidement, après avoir pris connaissance de la diversité du programme concocté par les compères Hachemi Ameur et Pierre Paul Ubricht, respectivement directeur de l'Ecole des beaux arts et président de l'association « France Algérie Pays Catalan », les membres de l'association « Azur » n'hésiteront pas pour intégrer le groupe et mettre à la disposition de ce dernier leur savoir-faire. C'est ainsi qu'à l'intention de tous les artistes concernés par cette manifestation, ils organiseront une sortie dans la région de Ouillis qu'ils ponctueront par un délicieux et convivial déjeuner champêtre, sous la douceur indulgente des derniers genévriers de Phénicie, en bordure de l'immense et désertique plage de Clovis. Sur leur chemin, catalans et algériens des deux rives pourront contempler les multiples facettes d'un rivage orgueilleux de son incommensurable opulence archéologique, historique et culturelle. L'arrivée sur la plage de Clovis sera un moment d'émerveillement, tant l'alignement des pins maritimes auxquels viennent progressivement s'associer les genévriers de Phénicie, donnera la sensuelle impression d'un accueil soigné. Sur place, l'équipe chargée de la logistique avait déjà allumé un feu sur lequel une main experte avait posé un immense barbecue. Après un copieux repas, ce fut le tour des musiciens d'agrémenter l'après midi par des morceaux choisis. C'est tour à tour et parfois en communion que le jazzman catalan, Carles Sarrat, et son néo-compère Miloud Arras feront étalage de leurs talents respectifs. Le premier dans un jazz fortement inspiré des mélodies américaines du siècle dernier et le second par des textes de sa composition qui trahissent l'extrême sensibilité du personnage. En début de soirée, à l'occasion de la journée de l'artiste, tout ce beau monde se retrouvera à la maison de la culture où deux illustres hommes de plume et de culture seront honorés. Grâce à sollicitude de la nouvelle directrice de la Culture, le peintre Med Oulhaci, ce vigile de nos années de braise et Sid Ahmed Hadjar, journaliste et président de l'association « Mesk El Ghanaïem », recevront quelques présents devant un nombreux public. Hier, en fin de journée, l'ensemble des participants à cette caravane recevront des cadeaux symboliques et un diplôme de participation dont un exemplaire sera remis à Pierre Joxe, le président de l'association France Algérie.