« Toxicomanie : maladie ou déviance ? » est la thématique de la 5e journée internationale Frantz Fanon qu'abritera l'université Saâd Dahleb le 13 juin. Problème de santé publique et phénomène de société, la toxicomanie intéresse nombre de secteurs et les pouvoirs publics. En Algérie, la plus récente décision concerne la création de 56 centres intermédiaires de soins pour les toxicomanes (CIST) et qui auront pour missions, entre autres, l'écoute et la prise en charge. 16 interventions, des spécialistes venant de France (7), de Tunisie (2) et d'Algérie et des thèmes d'actualité tels « Soigner ou punir ? », « Les perturbateurs de l'Asile », « Le toxicomane aux urgences de psychiatrie » rempliront la journée du 13 juin. Le Pr Ridouh rappellera l'interrogation : « Les toxicomanes sont-ils des malades ? » et précisera que « 16 centres de cure existent désormais, alors qu'il n'y en avait que deux très récemment. » La loi de 2004 sur les stupéfiants codifiant la consommation de drogue est « une injonction thérapeutique », selon le Pr Ridouh. Il est proposé à l'usager le choix d'une cure précédée de prise curative. Beaucoup d'interrogations qui ne manqueront pas d'être abordées lors de cette journée et relatives notamment à la petite criminalité liée à la consommation de stupéfiants en petite quantité. Ce qui est déjà toléré dans certaines capitales européennes, le sera-t-il un jour à Alger pour éviter toute déviance fatale ?