Au terme d'une audience non-stop qui aura duré près de quarante-huit heures, le juge d'instruction en charge du dossier dit de « L'AFCOT », ou agence foncière de wilaya de Tiaret, a décidé de la mise sous mandat de dépôt de neuf cadres dont le DG, ses adjoints et les responsables d'agence au niveau des daïras de Medroussa, Frenda et Dahmouni, la mise sous contrôle judiciaire de neuf employés et la mise en liberté provisoire de neuf autres personnes, toutes présumées impliquées dans ce que le procureur général près la cour de justice qualifie de « détournement de biens publics, escroquerie, abus de confiance, concussion, faux et usage de faux ». Au terme d'une audience non-stop qui aura duré près de quarante-huit heures, le juge d'instruction en charge du dossier dit de « L'AFCOT », ou agence foncière de wilaya de Tiaret, a décidé de la mise sous mandat de dépôt de neuf cadres dont le DG, ses adjoints et les responsables d'agence au niveau des daïras de Medroussa, Frenda et Dahmouni, la mise sous contrôle judiciaire de neuf employés et la mise en liberté provisoire de neuf autres personnes, toutes présumées impliquées dans ce que le procureur général près la cour de justice qualifie de « détournement de biens publics, escroquerie, abus de confiance, concussion, faux et usage de faux ». Notre source nous a fait part hier du lancement de deux mandats d'arrêt contre deux prévenus absents à l'audience et la décision du procureur de faire appel contre la mise en liberté provisoire. Le juge en charge du dossier a donc usé d'une longue patience et écouté pas moins de 111 victimes après le dépôt de plainte officielle par le wali de Tiaret, Brahim Mered, qui est en même temps le président du conseil d'administration de cette agence qui venait, il y a quelques mois, de changer de statut pour devenir une entité de wilaya englobant les agences de daïra. L'affaire à proprement parler est induite après enquêtes administratives et celle diligentée par la brigade économique et financière de la Gendarmerie nationale sur la « gestion désastreuse du foncier urbain, ponctuée de vente de pas moins de 111 lots de terrain d'une manière illégale, en double, voire en triple attribution, fixation aléatoire du prix du mètre carré dans un même lotissement, détournement au profit de clients d'aides octroyées par l'Etat, distribution généreuse de lots de terrain par un responsable à ses quatre enfants et à ses proches, versement indu de salaires à un cadre, utilisation à des fins personnelles des moyens de l'entreprise... » et beaucoup d'autres griefs qui seront probablement élucidés lors du procès. La gestion anarchique du foncier, notamment au chef-lieu de wilaya et dans certaines communes comme Sougueur, Frenda, Dahmouni, Medroussa, voire Ksar Chellala aura ainsi porté un grave préjudice à l'agence que les enquêteurs de la gendarmerie estiment à près de 127 milliards, des impôts impayés qui se chiffrent à plus de 22,9 millions de dinars. Il serait peut-être fastidieux d'énumérer toutes les erreurs des responsables, non dites pour l'heure, et qui ont fait l'objet de déclarations publiques, du premier responsable de l'exécutif de la wilaya et de l'actuel responsable par intérim de l'agence qui parlent tous d'« une véritable mafia qui a tissé ses bases jusqu'à édifier une agence parallèle à la direction nonobstant la pléthore du personnel ». Certains d'entre ces derniers, à en croire les déclarations d'une ex-responsable syndicale, se sont octroyé jusqu'à 20 lots. Des lots à haute valeur. Des responsables sont allés jusqu'à s'offrir des téléphones cellulaires Thuraya. Un d'entre eux a poussé l'outrecuidance jusqu'à offrir un lot à…une fillette de 3 ans. D'autres dépassements ont été relevés par les enquêteurs et avaient trait à « l'établissement de fausses déclarations de non-possession de terrain pour s'adjuger des logements ». Dans une de ses déclarations à la presse, Abkari Saïd, délégué par le wali pour gérer provisoirement l'agence, a fait état d'« un scandale sans précédent » dans les annales locales pour lequel il compte « rétablir la situation » après avoir procédé ces jours-ci à « un dégraissage du personnel en sureffectif ». Ce responsable qui fait état de « l'actualisation du sommier de consistance » évoque le probable recours « au lancement d'un appel à candidature pour fournir qualitativement cette entité économique en encadrement ». Certains évoquent en aparté des non-dits comme ce problème induit par l'apport des rabatteurs et autres introduits dans le circuit sans laisser de traces…