Ce soir face à l'Algérie, la Guinée joue son avenir dans les éliminatoires de la CAN 2008. Il faut dire qu'après quatre journées, l'avenir semble mal engagé. La contre-performance at home contre la Gambie (2-2) a compliqué la situation du Sily national. Afin de préserver le groupe des turbulences locales, la fédération a opté pour un stage de plusieurs jours dans la région de Marseille. Loin de la tension et du bruit de Conakry, le coach Robert Nouzaret a planché sur le rendez-vous contre les verts. Rencontré jeudi soir au Mercure, l'ancien entraîneur du MC Alger souligne : « C'est le match de la saison et nous n'avons pas le droit de le perdre sous peine de dire adieu à la CAN 2008. » Interrogé sur l'adversaire, il dira : « L'Algérie est mieux placée que la Guinée avant ce rendez-vous capital. Elle occupe la première place du groupe depuis le début et elle reste sur deux belles performances face au Cap-Vert et l'Argentine, et ce qui ne gâte rien, elle va évoluer dans un contexte extrêmement favorable samedi soir. » En homme rusé et coach expérimenté, le français garde espoir que « les verts seront peut-être euphoriques après les éloges qu'ils ont reçus après le match contre l'Argentine. Il faudra, si tel est le cas, exploiter cette ouverture pour obtenir un bon résultat ». Concernant l'effectif déplacé à Alger, Robert Nouzaret précise : « Tous les titulaires sont là, mis à part Baldé qui souffre encore de blessure et qui ne reprendra pas la compétition avant septembre. » L'ancien joueur lyonnais, entraîneur de Montpellier, Saint-Etienne et de Côte d'Ivoire note au sujet de l'adversaire : « Il s'agit d'une équipe qui progresse bien sous la conduite d'un sélectionneur (Jean-Michel Cavalli) très compétent qui a la chance de compter dans ses rangs quelques joueurs de très bon niveau, à l'image de Ziani et Belhadj qui brillent en championnat de France. L'Algérie dispose d'une génération de talentueux joueurs. Sa belle entame dans les éliminatoires a multiplié sa confiance. La Guinée, malheureusement, a vécu le contraire. Aujourd'hui, elle n'est plus maître de son destin. » Que craint-il le plus à quelques heures de la rencontre ? « que mes joueurs ne maintiennent pas la pression qui peut faire douter l'Algérie. » Robert Nouzaret va retrouver, dans quelques heures, le stade du 5 Juillet qu'il a fréquenté du temps où il dirigeait le doyen. Sur l'ambiance du match, il ne se fait pas d'illusion : « Le public sera à fond avec son équipe. La performance face à l'Argentine va booster l'équipe et les supporters. A l'instar de la Guinée, l'Algérie, elle aussi, jouera le match qu'il faut gagner. »