Cette rencontre, organisée par le service de présentation et de soins aux toxicomanes de l'EHS Frantz Fanon, a connu une forte présence des délégations française et tunisienne ainsi que du personnel médical et paramédical du service de prévention et soins aux toxicomanes de Blida. Me Ksentini, le président de la commission nationale consultative de la promotion et la protection des droits de l'homme, a qualifié la toxicomanie comme un phénomène frappant qui tue la société à petit feu. Le professeur Tedjiza, chef de service de psychiatrie de l'EHS Drid Hocine d'Alger, a défini les sujets déviants comme des sujets qui, pour une raison ou une autre, sortent du courant de la société. « Le phénomène de la toxicomanie des adolescents est un problème grave », s'est exclamé le Pr Kacha avant d'ajouter : « Certes, les pays les plus évolués n'ont pas réussi à régler ce grand problème, mais l'Algérie doit le faire, ou au moins essayer, par l'obligation juridique de l'injonction thérapeutique du toxicomane. » Le Dr Robert Berthelier a montré dans son intervention les principales causes de la toxicomanie qui, d'après lui, sont la dissociation familiale, l'échec scolaire, le manque d'affection et d'assistance et la mauvaise fréquentation. L'expérience française a été mise en lumière par le Dr J. P. Demange et C. Lefèvre qui ont confirmé la présence de centres de soins dans les prisons. L'intervention du Dr Chakali a porté sur les 765 cas qu'il a diagnostiqués dans les urgences psychiatriques et dont 113 seulement ont été réellement urgents.