La maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a abrité depuis le 17 et ce, jusqu'au 24 juin, le deuxième salon Djurdjura des arts plastiques, dédié à l'artiste et humaniste Mohamed El Kechai. Quarante-deux wilayas participent à cette rencontre organisée par la direction locale de la culture en collaboration avec l'association Si Muh U Mhand et l'union des arts culturels (Unac). Des élèves des écoles des Beaux-arts d'Alger, de Mostaganem et d'Azazga étaient également au rendez-vous. Des dizaines de tableaux sont exposés dans le hall. Les œuvres aux styles variés ont suscité l'admiration des visiteurs. Plusieurs régions du pays y sont représentées. Khiter Omar vient de Skikda, il est autodidacte. Il a pris part à plusieurs expositions. Reconnu pour son savoir-faire dans ce domaine, il a fait partie de la délégation qui a représenté l'Algérie à une semaine culturelle organisée en Arabie saoudite. Certains de ses tableaux ont même été achetés par le président de la République. D'autres ont été acquis par le Conseil de la nation pour orner la chambre haute du parlement. « J'utilise une nouvelle conception de la calligraphie arabe. C'est une étape de recherche acquise après un long travail. Je suis passé par les écoles classiques de la calligraphie avant d'arriver à ce stade. J'ai voulu marier l'ancienne transcription avec un nouveau style abstrait. Je me base beaucoup sur le mouvement des lettres arabes », explique-t-il. Labassi Nora, licenciée en arts plastiques, originaire d'El Tarf, préfère l'art moderne. Elle expose des tableaux où elle peint sa propre vision de l'art, la science, la vie et la mort. Elle entremêle une mosaïque de signes pour exprimer autrement ce qui hante son esprit. Les élèves de l'école des beaux-arts d'Azazga ont développé d'autres sujets. Le reste du programme du salon prévoit des conférences sur la sémiologie, la peinture contemporaine algérienne, l'histoire de la miniature, les peintures rupestres du Tassili n'Ajjer.