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Le vert, le blanc, l'étoile et le croissant
Qui a conçu le drapeau algérien ?
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2004

Qui a été à l'origine de la conception du drapeau algérien ? Jamais une telle interrogation n'a suscité peut-être autant de malaise et de gêne. Si pour certains qui avouent humblement ne pas le savoir, pour d'autres, cette question ne mérite pas d'être posée. Quelques-uns nous avouent du bout des lèvres que Madame Messali El Hadj serait à l'origine de sa conception. D'autres, que c'est l'Emir Abdelkader. Certains, que c'est Ferhat Abbas.
La question a été posée à des hommes politiques, des décideurs, des historiens que nous avons contactés. En vain ! Il est triste aujourd'hui de constater qu'une information de ce genre, qui devrait provoquer une réponse systématique et immédiate chez tous les Algériens, soit méconnue. La somme de contradictions que nous avons relevées chez les uns et les autres est effarante. Certains de nos interlocuteurs croient détenir la véritable version, mais aucune ne ressemble à l'autre. D'autres, en revanche, ont éclaté de rire, surpris et interloqués d'être pris au dépourvu pour répondre à une question aussi singulière. L'un d'entre eux nous dira : « Je vous avoue ne pas le savoir. Cela veut dire que les Algériens sont encore à la recherche de leur identité ! » Les différentes réponses que nous avons obtenues au niveau des organisations ou auprès des personnalités ne nous permettent pas d'identifier le concepteur de l'emblème national. La multitude de thèses ou supputations que nous avons recueillies ici et là n'ont fait que nous ramener vers notre point de départ. Personne n'a été en mesure de nous éclairer... Interrogé, un responsable de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) nous affirme avec certitude que c'est la femme de Messali El Hadj qui a conçu le drapeau algérien dans sa forme actuelle. Il nous propose de consulter l'étude parue dans le n°150 de la revue du 1er Novembre de l'ONM, réalisée par un chercheur en histoire, M. Yahia, qui a publié une rétrospective sur l'origine de l'emblème. Pour cet historien, la forme officielle du drapeau s'est décidée en 1934, avec les trois couleurs qui y figurent : le vert, le blanc et le rouge symbolisant l'unité des trois pays de l'Afrique du Nord. Madame Messali El Hadj a, quant à elle, conçu la forme actuelle et définitive du drapeau algérien en juillet 1937. C'est pendant les manifestations à Alger, à Belcourt, le 14 juillet 1937, que le drapeau a été vu pour la première fois tel qu'il est actuellement. D'ailleurs, Madame Messali El Hadj l'a conçu à cet effet. Cependant, et s'appuyant sur des thèses d'autres chercheurs, M. Yahia n'écarte pas l'hypothèse selon laquelle l'emblème a été érigé pour la première fois en 1933 à l'intérieur du siège de l'Etoile nord-africaine (ENA), à Paris, pour être porté par des Algériens en 1934 à Alger et Tlemcen. Citant l'historien Mohamed Ghnanèche, M. Yahia rapporte qu'en 1940 le drapeau algérien, avec l'étoile de couleur rouge et le croissant de couleur blanche, situés en haut du rectangle, a été adopté. Il a été par la suite transformé à sa forme actuelle en 1943 par le Parti du peuple algérien (PPA) et ne précise pas qui l'a transformé. L'étude de M. Yahia précise également que l'Emir Abdelkader utilisait un étendard de couleur blanche et verte. Il a été retrouvé après sa mort à la Maison des vestiges au Caire. Une autre source nous informe cependant que l'étendard de l'Emir Abdelkader existe toujours à Alger. Nous l'avons, après vérification, admiré au Musée de l'armée de Riadh El Feth, exposé dans une vitrine. Il est de couleur bleue foncée, d'environ deux mètres de long sur un mètre de large, bordé de carrés de tissu de couleurs ocre et orange. Cet étendard aurait été retrouvé en 1914 dans une mosquée à Taza, au Maroc. Un capitaine de l'armée française l'aurait récupéré et, à sa mort, sa famille l'aurait remis au Musée de l'armée française situé aux Invalides. En 1970, Jacques Chevalier, maire d'Alger pendant la colonisation, l'aurait remis aux autorités algériennes lors d'une visite officielle à Alger. Pour revenir à l'emblème national, l'étude de M. Yahia conclut sur une précision consistant à déclarer que le drapeau algérien a été vu lors des événements du 8 Mai 1945 (Guelma, Sétif et Kherrata) entre les mains du jeune scout, Saâd Bouzid, assassiné lors de cette manifestation. Le chef de cabinet du ministère des Moudjahidine, que nous avons consulté à propos de cette question, nous confirme ces derniers faits. Quant à l'identité du concepteur, le chef de cabinet nous avoue son ignorance. Au niveau de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), un responsable nous dira : « L'histoire du drapeau algérien est longue et compliquée. Il est passé par plusieurs étapes avant d'obtenir la forme actuelle. Je crois que la première étape commence avec l'Emir Abdelkader. » Un autre responsable de la CNEC, membre du bureau national, nous confie : « Le drapeau algérien connaît exactement la même histoire que la Révolution algérienne. Ce n'est pas une seule personne qui l'a fait, beaucoup ont contribué à lui donner sa forme actuelle. Nous sommes responsables de ce qui s'est passé avant 1962, mais nous ne savons pas, depuis, ce qui se passe. » A l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), un responsable, que notre question a manifestement agacé, nous répond : « Je vous invite à consulter l'étude réalisée par Chaouchi Abdelkader à propos de cette question. Pour ma part, je crois savoir que c'est pendant la Révolution algérienne que l'idée est née. Elle a été commandée par l'association présidée par Abdelhamid Ben Badis, et une femme habitant à la Casbah l'a concrétisée. » Une autre source, qui a préféré garder l'anonymat, nous apprend que le drapeau algérien a été formalisé en Tunisie en 1960. Un ingénieur tunisien avait été chargé par le GPRA pour effectuer une étude sérieuse et mathématique afin de formaliser le drapeau qui existait déjà. Un documentaire avait été réalisé il y a quelques années par la télévision algérienne pour le compte du musée du Djihad. Il retrace l'histoire du drapeau algérien qui se résume à une première apparition en 1926 au niveau de l'ENA. C'était le vendredi 26 juin 1926. Il était de couleur verte, avec en haut, à droite, la maxime brodée en blanc : « L'Algérie notre pays, l'arabe notre langue et l'Islam notre religion », en haut, à gauche, en rouge, une étoile et un croissant. En 1944, lors de la fameuse conférence nationale présidée par Ferhat Abbas et tenue à Sétif, les Amis du manifeste et des libertés (AML) avaient utilisé l'emblème qui existait en 1926 au niveau de l'ENA et l'avaient quelque peu transformé pour lui donner sa forme actuelle. Par ailleurs, un document de l'armée française, qui existe au niveau des archives du château de Vincennes, en France, explique, sous forme de rapport de l'état-major de Constantine, qu'à son arrivée à Sétif, Ferhat Abbas avait demandé aux femmes de sa famille de coudre 20 drapeaux. A ce rapport était joint un fac-similé qui montre enfin le drapeau, de forme rectangulaire, avec deux bandes de couleur verte aux extrémités dans le sens de la longueur, un croissant rouge à droite et une étoile également rouge tout à fait à gauche. Tout le reste est en blanc. A part ces différentes versions qui retiennent essentiellement comme principaux noms ceux de Ferhat Abbas et Mme Messali El Hadj, aucun document officiel n'existe, à part la loi n°63-145 du 25 avril 1963 portant définition des caractéristiques de l'emblème national algérien, parue dans le Journal officiel du 30 avril 1963, qui explique que « le drapeau constitue le symbole de la souveraineté nationale. L'Algérie devenue un Etat indépendant reconnu comme tel par la communauté des nations se doit de choisir officiellement, à son tour, un emblème national. Cet emblème existe déjà : c'est celui que le peuple algérien a adopté spontanément dans les montagnes comme dans les villes, celui sous lequel ont accepté de souffrir et de mourir ses martyrs et derrière lequel se sont rassemblés tous les patriotes tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du territoire national. La définition de l'emblème national trouvera certes sa place dans la Constitution qui sera adoptée par l'Assemblée nationale constituante dépositaire de la souveraineté populaire et investie du droit de définir la stature de l'Etat, mais l'élaboration et la mise au point définitive de cet important document demandent encore des études approfondies et d'assez longs délais. Or, l'Algérie a déjà ouvert des ambassades et des consulats ; d'autres sont en voie d'installation ; il est donc nécessaire de la doter rapidement d'un emblème qui aura reçu la consécration officielle des plus hautes instances du pays ». Cette loi, exécutée comme loi de l'Etat, a été signée par le président Ahmed Ben Bella le 25 avril 1963. Elle contient, à part la définition de l'emblème, les caractéristiques de ce dernier que nous connaissons tous. D'autres lois ont été promulguées plus tard, notamment celle de février 1982 qui dispose dans l'article 160 que quiconque déchire ou dénature l'emblème national est passible de 5 à 10 ans de prison.
HOUDA B. In El Watan, n° 2052 du 20-08-1997
Dans les médias
La « une » à Alger républicain, 2 novembre 1954 En grosses manchettes : • Attentats terroristes à travers l'Algérie : 7 morts au total • Attaque armée à Khenchela contre le poste de police • 3 bombes incendiaires à Radio-Alger • Violents engagements près d'Arris Toujours à la « une » : Hier au stade municipal : • FC Toulouse vainc l'Entente FCB/MSB 3-0 • Battant le Galia, l'AS Boufarik se détache
Pris de court, L'Echo d'Algérie, La Dépêche, L'Echo d'Oran et les autres journaux n'ont pratiquement rien écrit sur les événements de la veille dans leur édition du 2 novembre 1954. La « une » d'Alger républicain, 3 novembre 1954 • Situation tendue dans les Aurès : nombreuses arrestations • Résultats des élections parlementaires américaines • Zitouni et Celestini joueront à Alger le 11 novembre avec l'équipe de France B Le journal L'Humanité du 2 novembre 1954 En oreille :
Graves événements en Algérie : Plusieurs morts et blessés dans la nuit de dimanche à Lundi
Pour aggraver la répression, le gouvernement envoie trois bataillons de parachutistes et trois compagnies de CRS • Constantine en état de siège • Nombreuses arrestations de patriotes algériens En grosses manchettes Douze généraux d'Hitler désignés pour le commandement de la future Wehrmacht L'éditorialiste évoque « des événements graves sur lesquels peu de précisions sont encore parvenues à Paris ensanglantent l'Algérie depuis 24 heures ». « C'est une fois encore, note le journal, le Constantinois qui en est le théâtre principal. » On se souvient qu'en 1945, les provocations colonialistes aboutirent dans cette région à des massacres faisant plusieurs dizaines de milliers de victimes algériennes. • Sur cette « une » du 2 novembre, le sport est aussi mis en évidence, où il est annoncé le recrutement par Reims des footballeurs Lefevbre et Michel Hidalgo L'Humanité 3 novembre 1954 A la « une » : • Halte à la répression en Algérie • Vaste opération de ratissage dans le massif de l'Aurès • Arrestations massives dans tout le pays L'éditorialiste s'interroge sur le fait que Mitterrand n'a pas dit un mot de ce que désire par-dessus tout l'immense majorité des Algériens : la fin du régime colonial. La presse française et le 1er Novembre 1954 En Algérie, les quotidiens paraissant le 2 novembre - il n'y a pas eu de presse le 1er novembre, jour férié - consacrent leur « une » à l'événement. La coordination des actions « terroristes » attirant surtout l'attention, sans qu'on en évalue la portée politique. A Paris, un communiqué du ministère de l'Intérieur minimise les faits et se montre absolument rassurant : « Un certain nombre d'attentats ont eu lieu cette nuit en plusieurs points d'Algérie. Ils sont le fait d'individus ou de petits groupes isolés. Des mesures immédiates ont été prises par le gouverneur général de l'Algérie et le ministre de l'Intérieur a mis à sa disposition des forces de police supplémentaires. Le calme le plus complet règne dans l'ensemble du pays. » L'Aurore écrit : « On se trouve dans toute l'Afrique du Nord en présence d'une entreprise montée pour essayer, par le fer et par le sang, d'évincer les Français, de les évincer au profit d'éphémères régimes arabes destinés à être rapidement effacés par le communisme, en dernière analyse le véritable bénéficiaire. » Le Monde se contente de consacrer un articulet aux événements.


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