Se voulant à thème, contrairement aux salons précédents orientés globalement vers les arts traditionnels, l'édition 2007 s'est focalisée essentiellement sur le trousseau de la mariée. Abrité du 17 au 21 du mois courant au palais de la culture Malek Haddad, ce premier salon du genre a réussi son coup, c'est le moins que l'on puisse dire. Ce constat est conforté par l'excellente organisation mise en place, la qualité des 70 exposants venus des différents horizons du pays, et une cérémonie d'ouverture haute en couleurs orchestrée dans un décorum fastueux autour d'un groupe de Aïssaoua et d'une simulation d'un mariage traditionnel plus vrai que nature. Pour Ali Feltane, président de la Chambre de l'artisanat et des métiers de Constantine, ce premier salon à thème est un test pour l'ensemble de la corporation mise au défi de se renouveler. « En effet, dira ce dernier, le secteur de l'artisanat doit plus que jamais faire face à des enjeux considérables, surtout qu'il est un élément important du développement au niveau local, un des moyens de lutter contre l'exode rural et un foyer d'opportunités de création de richesses et d'emplois. Les pouvoirs publics en sont conscients, et à ce titre ils ont opté pour un plan de développement durable de l'artisanat et des métiers à l'horizon 2010. » Dans le même contexte, Moulla Idriss Ghalem, président de la Chambre de l'artisanat de Tiaret, estime indispensable et de la plus grande urgence de sauver de l'oubli les arts traditionnels, entre autres les spécialités liées à la confection du trousseau de la mariée qui ne serait plus très « tendance », si l'on en croit la majorité des avis exprimés sur ce sujet. Pour sa part, le directeur de la formation professionnelle, à l'échelle de la wilaya de Constantine, a tenu à rappeler que ce plan de redressement du secteur de l'artisanat et des métiers accorde également la priorité à l'élévation des qualifications, tant des artisans eux-mêmes que des cadres et agents du secteur. Dans cette optique, où le secteur de l'artisanat est contraint de s'adapter par une évolution des processus et moyens de formation, le directeur estime essentiel le rôle que devra jouer le centre de formation professionnelle des arts traditionnels de Aïn El Bey, une structure unique en son genre au niveau de l'Est algérien.
