Les dénommés M. H., B. F. et H. R. ont comparu hier devant la cour criminelle pour répondre des chefs d'accusation d'association de malfaiteurs et de vol qualifié. Les faits se sont déroulés le 12 avril 2003 à Sidi Ben Okba. A. A. se trouvait, ce jour-là, avec sa compagne, B. A. F., dans son véhicule lorsque quatre individus brandissant des épées et une arme à feu ont surgi d'une zone boisée. Les assaillants se sont attaqués au couple. En tentant d'opposer une résistance et de protéger sa compagne, A. A. a été roué de coups et blessé avec une arme blanche par ses agresseurs qui ont pris la fuite à bord de sa voiture. Le 23 mai, une succession de circonstances a permis au cousin de la victime de deviner que le chef du groupe de malfaiteurs auteurs de l'agression, M. H, était en fait l'un de ses voisins. Il a concocté un plan en usant d'un subterfuge pour convaincre le malfrat à lui relater son forfait. Ce dernier, en avouant son crime, était loin de s'imaginer que toutes ses déclarations ont été enregistrées sur un dictaphone qu'avait dissimulé le cousin de la victime. M. H. a été aussitôt appréhendé par les gendarmes qui, lors de l'interrogatoire, l'ont confondu par ses propres aveux en lui faisant écouter l'enregistrement. L'inculpé a dénoncé ses complices, B. F. et H. R. Hier, les trois inculpés ont réfuté en bloc les accusations retenues contre eux. Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits en mettant en exergue la violence qu'ont utilisée les accusés pour perpétrer leur méfait. Il a conclu son réquisitoire en requérant 15 années de réclusion criminelle pour M. H. et H. R. et 8 ans pour B. F. A terme des délibérations, la cour a condamné chacun des trois accusés à une peine de 7 ans de réclusion criminelle.