C'est à l'initiative de la chambre du commerce Dahra, dont le siège est à Mostaganem et qui regroupe également les opérateurs économiques de Relizane et de Mascara, qu'une journée d'études à été organisée au niveau de l'hôtel El Mountazah. Ont pris part à cette manifestation des exportateurs et des structures chargées de l'accompagnement de cette activité en pleine mutation. Il s'agit notamment des banques publiques, des services des douanes et des impôts ainsi que les organismes et autres agences chargés de l'assistance technique, de la logistique et des assurances. En plus de la CAGEX, représentée par son PDG M. Takhliket, et de l'ANEXAL, chargés respectivement de l'assurance des exportations et de la promotion de cette activité par la mise en relation des partenaires et la recherche de débouchés et de diffusion d'informations susceptibles d'améliorer les performances de ses adhérents. L'ANEXAL qui regroupe les exportateurs algériens est une association créée il y a tout juste 6 ans, qui se fixe plusieurs objectifs dont le regroupement des opérateurs, la défense de leurs intérêts, la promotion du partenariat et l'organisation des manifestations économiques. De son côté, la CAGEX, son aînée de 5 ans, est un organisme public chargé de prémunir contre les risques commerciaux inhérents aux catastrophes naturelles et à la défaillance éventuelle dans les circuits de transfert des fonds par les clients extérieurs. Ce qui constitue une réelle garantie de payement en cas de défaillance de l'acheteur. Dans ce cadre, l'une des garanties offertes par la CAGEX est celle qui permet d'avertir l'exportateur dans le cas de non solvabilité de son acheteur extérieur. Une assurance que très peu d'opérateurs connaissent et qui s'avère parfois indispensable en cas de méconnaissance de sa clientèle. Ce qui arrive souvent à nos opérateurs qui finissent entre les mains de sociétés écrans où pullulent des escrocs en col blanc. En effet, comme l'expliqueront plusieurs intervenants, l'étude de la solvabilité de l'acheteur est possible en consultant les banques de données dont disposent la CAGEX. De par sa mission de service public, cette compagnie d'assurance dispose également d'outils qui lui permettent d'indemniser et de recouvrir toutes créances détenues par un exportateur algérien- qu'il soit assuré ou non, et là la précision est de taille pour la plupart des présents à cette journée d'études- sur un client extérieur. Ceci est possible grâce à la mission de réassurance et de coassurance qui permet à la CAGEX d'avoir des liens privilégiés avec d'autres compagnies d'assurances à travers le monde. Comme c'est le cas avec la COFACE française dont le directeur général pour l'Algérie, M. Jean Marc Pons, aura fait le déplacement pour assister et intervenir dans le cadre de cette manifestation. Le groupe financier BNP Paribas aura également délégué son responsable au niveau de l'Algérie. Concurrence Toutefois, le problème de la perte de change – qui est un problème Algéro-Algérien- sera abordé par le directeur de la BNA de Mostaganem, qui se trouve régulièrement confronté à ce dilemme qui tend à décourager de nombreux clients. Cette préoccupation de tout premier ordre n'aura pas encore suscité d'engouement, ni à fortiori de réelles prises en charge par la CAGEX, l'organisme chargé de l'assurance à l'exportation. Son représentant n'aura aucune difficulté à souligner cette défaillance qui coûterait, à en croire un des banquiers présents- relativement cher aux opérateurs algériens. Intervenant tour à tour, le directeur des douanes de Mostaganem et le représentant des services des impôts feront part des facilités accordées par l'Etat pour soutenir cette activité. Mais, les deux responsables occulteront certaines difficultés et contraintes que les présents auront soulevées. A l'appui de son argumentaire il parlera d'une cargaison de fruits qui, faute de célérité de la part des services concernés, aura été tout simplement réorientée sur le marché intérieur. Un autre intervenant n'hésitera pas à demander un réel accompagnement, réfutant ainsi le terme d'assistance que d'autres avaient malencontreusement utilisé. Il est à souhaiter qu'avec l'arrivée d'un nouveau responsable, qui aura montré une réelle disponibilité à faciliter les opérations douanières, le port de Mostaganem tend à retrouver une certaine sérénité. Car, en ce qui concerne le tonnage des exportations hors hydrocarbures à l'actif de la wilaya de Mostaganem, force est de constater que l'agriculture de primeurs est en train d'y prendre, depuis maintenant 3 campagnes consécutives, une ampleur soutenue. Cependant, l'inexistence d'une ligne maritime reliant directement l'Espagne ou le Sud de la France, profite amplement aux ports de Ghazaouet et d'Oran. Ce que n'hésitera pas à souligner Nordine Benaïssa, le directeur de la CCI Dahra, statistiques à l'appui. Par contre, en ce qui concerne l'exportation de peaux vers la Turquie et l'Italie et de sachets en plastique pour la France, le port de Mostaganem demeure malgré tout un sérieux concurrent pour les voisins oranais.