Les habitants de la cité Djebel El Ouahch sont révoltés par la situation qui prévaut dans leur quartier. En effet, ce qui chamboule la quiétude de leur quotidien se résume à trois problèmes : les vaches, les bus et les ordures. Ainsi, chaque après-midi, juste devant l'entrée du CEM Moufdi Zakaria et à proximité de l'établissement psychiatrique Mahmoud Belamri, des vaches, une bonne dizaine, descendent nonchalamment le boulevard pour rejoindre la poubelle du quartier et « brouter à satiété » les ordures. Une situation insolite, mais cependant très gênante pour les habitants, fâcheuse pour les collégiens et incommodante pour la circulation automobile. Le même endroit est devenu une station pour les bus, lesquels occupent un virage et génèrent un brouhaha, une anarchie et une pollution pour le moins insupportable. L'enlèvement des ordures n'est pas ponctuel, et il arrive même qu'après le passage parfois matinal des vaches, le petit emplacement réservé au dépôt des ordures ménagères ressemble à une décharge immense avec le débordement de sacs éventrés, les nuées de moustiques et les odeurs nauséabondes qui empuantissent tout le quartier. « On nous impose une station de bus en plein virage, à même la sortie du CEM, on laisse les vaches vadrouiller librement et s'alimenter dans les dépotoirs ; nous vivons le calvaire et n'arrivons même pas à dormir avec les moustiques, la pollution et les mauvaises odeurs ». Le constat est sans équivoque, mais la loi existe. Les vaches ont bien un propriétaire, la ponctualité dans le ramassage des ordures n'est pas une mission impossible, et la station de bus peut être déménagée ailleurs.