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Les procès des membres du GIA et du GSPC renvoyés
Tribunal criminel d'Alger
Publié dans El Watan le 30 - 06 - 2007

Deux affaires liées au terrorisme programmées au rôle du tribunal criminel d'Alger ont été renvoyées à la prochaine session. La première concerne un groupe de 23 terroristes présumés, dont 12 ont bénéficié des dispositions de la loi portant réconciliation nationale.
Selon l'arrêt de renvoi, dans ce groupe apparaît Hassen Kobbi, dit Abou Mossaâb, qui agissait sous les ordres de Kerkar Rachid (tous les deux au box des accusés), de 1994 jusqu'à l'été 2002, période où son noyau a été neutralisé par les forces de sécurité à Saoula. Il agissait sous les ordres de Antar Zouabri, émir du GIA, puis de Rachid Oukali, dit Abou Thourab, qui lui a succédé après son élimination par les services de sécurité à Boufarik. Hassen Kobbi a perdu la vue, à la suite d'une opération chirurgicale, dans une clinique privée, aux frais du GIA. Il avait subi de graves lésions après l'explosion d'une bombe mal réglée à Baraki, en 1997. Il est alors chargé d'autres missions. Celles d'approvisionner son groupe et de ramener le plus de renseignements sur les cibles à atteindre, surtout vers la fin des années 1990 et début 2000, avec l'apparition de la sinistre katibat Sahel qui sévissait dans la région ouest d'Alger et qui était responsable des attentats à l'explosif qui ont secoué la capitale et ses environs à cette époque. Kobbi aurait donc participé à de nombreux attentats à la bombe, entre autres ceux ayant visé le marché de Larbaâ, le centre du quartier des Eucalyptus, Zéralda, Bou Ismaïl, Dély Ibrahim, la Grande poste à Alger, mais aussi plusieurs assassinats, comme celui d'un responsable de Djezzy et de sa secrétaire, ainsi que des kidnappings et des viols. En 2002, son chef, Rachid Oukali, dit Abou Thourab, le convoque pour lui demander de se faire exploser dans un lieu public. Il accepte, mais demande un temps pour réfléchir. Une astuce, dit-il, pour prendre la fuite et se rendre aux services de sécurité, durant l'été de la même année. Grâce aux informations qu'il aurait données, une grande partie des membres du groupe Sahel est encerclée dans une maison à Saoula. L'accrochage dure deux jours, avant que l'ensemble des éléments soient neutralisés. Parmi ces derniers, les coaccusés de Kobbi, au nombre de 22. Parmi eux, 12 ont retrouvé leur liberté après avoir bénéficié des dispositions de la loi portant réconciliation nationale, et de ce fait, cités comme témoins dans le procès. Prévu le17 mars 2007, celui-ci a été renvoyé par le tribunal criminel d'Alger au 28 juin dernier, à la demande de la défense qui estimait nécessaire les décisions dont ont bénéficié les 12 membres de cette cellule terroriste « afin de voir sur quelle base certains ont été libérés et d'autres non ». Jeudi, 28 juin, la même demande a été une seconde fois formulée, alors que le président du tribunal a également jugé importante la présence d'une liste de victimes, des femmes ayant été violées par les membres de cette phalange. « L'affaire est très importante parce qu'elle comporte au moins 15 attentats durant 2001 et 2002 à Alger et à Zéralda. La présence des victimes est nécessaire pour reconnaître les auteurs. » Le représentant du ministère public explique, quant à lui, que « les 11 membres restants du groupe au box des accusés sont exclus des dispositions de la loi portant réconciliation du fait de leur implication directe dans les attentats à l'explosif et dans des viols ». Le président décide donc de renvoyer le procès à la prochaine session criminelle afin de ramener toutes les parties concernées, mais aussi de permettre à trois accusés, Kerkar Rachid, Mehdid Mohamed et Rahali Tahar, qui ont reçu durant la semaine la notification de l'arrêt de la chambre d'accusation, d'avoir suffisamment de temps pour connaître les faits qui leur sont reprochés. Les autres membres du groupe au box des accusés sont Seddouki Mohamed, Selmane Djamel, Mehdi Chemseddine, Boutaf Ammar, Laâroui Salim, Kobbi Hassen, Azzoug Mokrane et Ammar Mohamed. Leur procès va permettre de lever le voile sur la sinistre organisation du GIA et ses actes criminels.
La filière étrangère du GSPC
La seconde affaire inscrite jeudi dernier au rôle du tribunal criminel d'Alger est celle dite du groupe Allalou Hmida, dit Abou Khaled. Il comparaît avec un ex-compagnon, Bellassel Mohamed, blessé à la tête et à l'abdomen lors de son arrestation. Les autres, Hassen Hattab, Mustapha Aït Lhadi, représentant du GSPC en Allemagne, Mesli Rachid, avocat installé en Suisse, Messaoud Mohamed Arezki, en fuite, sont jugés par contumace. D'emblée, les avocats dénoncent les graves carences dans la prise en charge sanitaire de l'accusé Bellassel Mohamed, tenu en isolement à El Harrach depuis presque deux ans. « Il a signé trois documents lui permettant de bénéficier de la loi portant réconciliation à la prison, mais il est toujours maintenu en détention. Son état de santé se détériore de jour en jour. Il nécessite une opération que l'administration pénitentiaire ne juge pas nécessaire et refuse de nous transmettre son dossier médical. Sa santé mentale ne lui permet pas d'être jugé. Les médecins confirment la gravité de son état et nous sommes incapables d'obtenir nos droits. Nous avons demandé la liberté provisoire pour lui permettre de se faire soigner, mais elle a été refusée. La vie du détenu est en danger à la prison », lancent les avocats de l'accusé Bellassel, qui se tient la tête entre les mains depuis son entrée au box. La défense demande également les décisions d'amnistie dont ont bénéficié les autres accusés en vertu de la loi sur la réconciliation et qui sont convoqués au procès en tant que témoins. Ils relèvent que Bellassel a bénéficié de l'extinction des poursuites pour certains des faits qui ne peuvent être portés sur l'arrêt de renvoi. Le tribunal s'est retiré et 30 minutes plus tard, il a décidé du renvoi de l'affaire à la prochaine session pour permettre à Bellassel de se faire soigner au niveau de l'établissement pénitentiaire, aux victimes d'être présentes et aux décisions relatives aux dispositions portant réconciliation nationale d'être mises dans le dossier. Selon l'arrêt de renvoi, les deux accusés seraient membres de la seriat El Feth, qui faisait partie de la phalange Al Ansar, dirigée alors par Dichou, dit Abou Mossaâd, en 1997. Elle est responsable, entre autres, d'attentats à la bombe, de vols de médicaments des centres de santé et des pharmacies et de sabotages d'installations électriques dans la région de Dellys, à Boumerdès. Elle a participé à l'attaque de la caserne de Dellys en 1998, menée par Hattab, avec un groupe de 80 terroristes. Abou Khaled aurait révélé que la direction du GSPC, installée dans la forêt de l'Akfadou, à Béjaïa (une zone de stockage des armes protégée par les chefs), avait reçu 80 kalachnikovs, d'autres fusils mitrailleurs automatiques et des RPG, et des moyens de transmission pour un rayon de 2000 km qui devaient être distribués aux zones de Boumerdès et de Jijel. L'accusé révèle, en outre, que Abderrazak El Para avait, pour sa part, stocké d'autres armes, 40 000 munitions de différents calibres et 120 obus de RPG 7. Cet arsenal était acheté à des pays du Sahel, dont le Mali et le Niger, puis convoyé par katiba Al Moulathamoun (les voilés) par Mokhtar Belmokhtar, dit Abou Al Abbes, ou Belaouar (le borgne) vers Batna, où sévissait Al Para. Abou Khaled a vu Hassen Hattab pour la première fois en 2000, lorsqu'il l'a convoqué à Mizrana. Il lui a demandé d'aider le chargé des relations extérieures, Abou Al Bassir, lequel était en contact permanent par le biais d'internet avec le responsable du GSPC en Allemagne, Mustapha Aït Al Hadi. Sa mission est de ramener le plus d'informations sur les activités terroristes pour les diffuser sur internet et informer ainsi les réseaux extérieurs de l'organisation. Après la crise qu'a connue celle-ci en 2002, liée à des dissidences nées à cause du partage de la ghanima (butin), Abou Khaled a été dépêché par le mufti du groupe à Alger pour ramener une fatwa (avis religieux) sur le sujet qui permettra la prise de décision, puis envoyé à Batna, avec Bellassel, pour récupérer des armes. Il tombe dans une embuscade tendue par les forces de sécurité à Tizi Ouzou. Blessé grièvement, Bellassel est transféré à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, et Allalou, transféré, mis en détention. Son procès va certainement être très riche en révélations.


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