Abderezzak El Para, Hassan Hattab et le fils de Benhadj ne figurent pas sur la liste de cette session. Le tribunal criminel près la Cour d'Alger aura du pain sur la planche lors de sa troisième session ordinaire pour l'année 2008, qui s'ouvrira à partir du 2 novembre et qui se poursuivra dans une première étape jusqu'au 06 décembre prochain. Parmi les 112 affaires qui y seront jugées, 28 d'entre elles sont liées aux groupes terroristes et la liste n'est pas close, selon les services de communication de la cour de justice. Ces affaires terroristes ont fait l'objet d'enquêtes, toutes relatives aux réseaux de soutien et au financement du terrorisme et aux attentats à l'explosif. De même qu'elles comprennent des dossiers relatifs au djihad en Irak et l'appartenance à l'organisation d'Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique. Droudkel Abdelmalek alias Abou Mouss'ab Abd el-Ouadoud, figure comme accusé en fuite aux côtés de cinq autres terroristes arrêtés. Selon des sources sécuritaires, ces inculpés ont dit avoir reçu des ordres de Droukdel, qui les a sommés d'exécuter des attentats à l'explosif et de blanchir de l'argent pour le compte de l'organisation terroriste. Le programme de cette session criminelle ne mentionne aucune affaire relative aux groupes terroristes ayant sévi durant la tragédie nationale. A l'instar de Hassan Hattab, qui ne serait, selon le directeur général de l'Administration pénitentiaire, détenu dans aucun établissement pénitentiaire en Algérie. Le même sort est réservé à Abderazak El Para, de son vrai nom Amari Saïfi, qui ne figure pas également sur la liste des inculpés retenus pour cette session. Le nom de ce dernier demeure étroitement lié à l'enlèvement des touristes allemands en 2003. Une affaire pour laquelle devaient comparaître trois compagnons d'El Para mais dont le procès a dû être ajourné pour être finalement définitivement retiré de l'actuelle session. Cet ex-chef terroriste de la région du Sahel, s'est rendu en 2004 et aucune information n'a filtré encore à son sujet. Aussi, la présente session criminelle privilégie les dossiers relatifs au soutien des groupes terroristes et aux attentats à l'explosif, suite à l'évolution qui a caractérisé l'activité du Gspc (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) connu par la suite sous le nom d'Organisation d'Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique, ce qui a totalement éclipsé les affaires assimilées aux groupes terroristes armés ayant sévi durant la tragédie nationale. Particulièrement après que nombre d'entre eux aient bénéficié des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. En outre, l'affaire du fils de Ali Benhadj, le nommé Abd El Kahar, est aussi singulièrement absente de la session criminelle. Pour rappel, cette affaire a été reportée à la faveur de la précédente session, au même titre que celle de cinq autres accusés auxquels s'applique l'alinéa «d'appartenance à un groupe armé et non-dénonciation de crimes». Le programme de la première étape de la session criminelle ordinaire n'inclut pas les autres dossiers, comme celui portant sur les projets ayant pour but des attaques terroristes contre des points sensibles et des institutions de la République, à l'instar de celui de faire exploser un avion à l'aéroport international d'Alger. Sinon les attaques de Thénia, à l'est d'Alger, ou encore les 2500 mines antipersonnel, une affaire dans laquelle ont été enrôlées deux personnes appartenant à Al Qaîda et qui avaient pour dessein de fournir aux terroristes du centre du pays cette effroyable quantité d'explosifs. Par ailleurs, la prochaine session criminelle se penchera sur d'autres affaires relatives notamment à la corruption, au faux et usage de faux en écriture bancaire et à l'abus de biens publics. Elle n'abordera néanmoins pas l'affaire de dilapidation des deniers de l'Etat dont a été victime Sonatrach, ajournée sur requête de la défense des mis en cause. Elle ne sera tranchée qu'à la faveur de la deuxième partie du programme de la session.