Le président Abdelaziz Bouteflika se trouve, depuis hier, dans la capitale ghanéenne, Accra, pour prendre part à une série de rendez-vous inscrits dans l'agenda du regroupement des chefs d'Etat et de gouvernement africains. Outre la 9e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, le chef de l'Etat participera aux travaux de la 17e session du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargé de la mise en œuvre du partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), ainsi qu'à ceux de la 7e session du Forum du mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) qui aura à évaluer l'Algérie et l'Afrique du Sud. C'est aujourd'hui que le « dossier Algérie » sera mis sur la table de l'évaluation par une vingtaine de dirigeants africains qui auront à disséquer le mode de gouvernance algérien. Après quarante-cinq années d'indépendance, l'Algérie sera soumise au jugement de ses pairs africains en vue d'améliorer ou de gratifier le mode de sa gouvernance. L'évaluation se traduira par l'examen du rapport établi par les membres de la mission du MAEP sur la gouvernance politique, économique et d'entreprise en Algérie. Ce rapport a pour rappel été élaboré à la faveur du séjour passé en Algérie par les membres de la mission du MAEP du 10 novembre au 5 décembre 2006 et du 3 au 14 mars de l'année en cours. Institué par le Nepad, le mécanisme d'évaluation par les pairs est une sorte d'exercice d'échange d'expériences sur les pratiques politiques et managériales des pays. Le pays soumis à évaluation se doit de faire une première évaluation interne qui sera suivie de l'évaluation par les pairs. Dans ce cadre, l'Algérie devra présenter dès aujourd'hui un plan d'action de ce qu'elle envisage de faire pour améliorer l'état de sa gouvernance, mettant en relief les insuffisances et les réajustements qui s'imposent. A noter que les 53 Etats formant l'Union africaine vont en outre plancher dès demain sur les moyens de renforcer l'organisation panafricaine en dépit des conflits qui secouent de nombreux pays africains.