En matière de qualification sérologique et biologique des dons de sang collectés, l'année 2006, et selon le rapport sur l'activité transfusionnelle établi par l'agence nationale du sang (ANS), la région sanitaire sud-est du pays est celle dont le dépistage positif aux marqueurs du VIH, de l'HBs, de l'hépatite C et de la syphilis, présente les pourcentages les plus élevés. Ainsi, sur les cinq régions sanitaires, celle du sud-est indique un indice de générosité très timide de 12,81%, et une faible collecte de dons de sang avec 6%, seulement d'une collecte nationale de l'ordre de 335 000 dons, imaginons une collecte de dons plus importante ? Le rapport de l'ANS, relève pour ce qui est des dons dépistés positifs au marqueur du VIH, un pourcentage de 0,32%, alors que le taux le plus faible du pays est de 0,9%. Concernant le dépistage au marqueur de l'hépatite C, la région du sud-est enregistre, là encore, le plus grand pourcentage du pays et qui est de 0,49% sur 1000 dons collectés. La syphilis qui est une maladie vénérienne contagieuse et inoculable causée par un tréponème, et sur 1 000 dons de sang collectés, 0,79% dons ont été dépistés positifs au marqueur de cette maladie pour la région sanitaire du sud-est, quant au pourcentage le plus bas, il est de l'ordre de 0,3%, et a été enregistré dans la région ouest du pays. Le taux de dons de sang dépistés au marqueur de l'hépatite B (HBs), indique 2,09%, alors que le pourcentage le plus faible relevé à l'ouest est de 0,57%. Tous ces chiffres font de la région du sud-est le point noir de la carte sanitaire nationale, les écarts, ainsi relevés entre cette région et les quatre autres régions sanitaires du pays, durent depuis quelques années. Déjà, le rapport de 2005 de l'ANS, notait pour l'ensemble des tests effectués aux différents marqueurs infectieux, une évolution allant crescendo, et qui se confirme en 2006, mis à part les dons dépistés au marqueur du VIH, qui enregistrent une baisse notable. Cependant, et malgré cette baisse, ils demeurent en tête du tableau national. La propagation de maladies virales dans cette région, exige une prise en charge urgente en mesure de cerner les causes et de procurer les moyens thérapeutiques les plus adaptés.