Les résultats de l'examen du brevet de l'enseignement moyen (BEM) qui ont consacré un faible taux de 41% de reçus dans la wilaya de Béjaïa ont été légèrement revus à la hausse après rachat pour atteindre un taux de 44%. Si cette légère majoration a profité aux 3% d'élèves sauvés in extremis, le taux ne satisfait pas pour autant. Sur les 137 établissements de ce palier de l'éducation que compte la wilaya, 37 collèges seulement ont réussi à dépasser la barre des 50% d'admis selon un classement officiel établi par l'Office national des examens et des concours (ONEC), qui ne prend en compte évidemment pas la moyenne du contrôle continu, et dont nous nous sommes procurés une copie. Plus de 60% n'ont pas, ainsi, atteint le taux de réussite moyen de la wilaya. Les résultats auraient pu inviter à plus d'inquiétude si ce n'est le « contrepoids » de certains CEM qui ont permis de tirer la moyenne de la wilaya vers le haut sans toutefois enregistrer un cas de carton plein. Aucun cas de 100% de réussite à Béjaïa. La grande satisfaction nous vient du CEM Boukhelifa Amara, dans la commune d'Ouzellaguen, qui trône, avec un taux de réussite de 87,34 %, à la tête du classement général de la wilaya qu'il a déjà prise l'année passée. Une belle récidive qui l'auréole, le conforte dans son statut de CEM studieux et le met même loin devant son « dauphin », le CEM de Boudjellil (75%) où seulement 16 candidats, sur un total de 64, ont été recalés. Le collège Benberkane Youcef d'Akbou vient (avec 74,60%) faire partie d'un trio de tête, exclusivement de la vallée de la Soummam. Les CEM Mehdi Saïd (Oued Ghir), Ibn Toumert et Ibn Badis (Béjaïa), l'Emir Abdelkader (Toudja), Abdoune Yahia (El Kseur), 1er Novembre 1954 (Ouzellaguen) et Irid Mohand Ameziane (Akfadou) viennent, eux, former le top ten. Dans la commune d'Ouzellaguen, la joie de l'exploit est cependant tempérée par une contre-performance. Sur les quatre établissements du moyen, celui de El Djemâa, à Ifri, a déçu en ne comptant que trois élèves reçus sur la vingtaine de candidats (15%). Devancé de peu par le collège de Djimâa à Timezrit (15,38), il tient cependant une « consolation » : il devance à son tour la lanterne rouge, le CEM base 4 de Bordj Mira sanctionné par un taux de 13,54% qui l'« accable », bien que classé devant l'école des sourds-muets d'Ihaddaden (zéro admis sur 6 candidats) qu'il ne faudra toutefois pas intégrer dans ce classement. En queue de peleton, les résultats appellent forcément une reconsidération des conditions de travail et de scolarité. Aucun des CEM de Béjaïa (El Hadi Zerrouki), Tazmalt (Bounedjar Ahcène), Aït R'zine, Semaoune (Aït Mouhoub Arezki), M'cisna (Aït Ouakli Djouhra), Beni Mansour et Feraoun (nouveau) n'a pu atteindre le seuil des 20% de réussite. Tout comme ceux de Tizi Tandjit, Tasga (Timezrit), Tahiat Ahmed (Kherrata), Ibn Haddad, Sidi Ahmed base 7, Nacéria, Ighil Ouazoug, Abd El Moumen (Béjaïa), les frères Atmani (Tala Hamza), Turkine (Tichy), Bouchekfa, … dont les taux ne sont pas portés au-delà des 30%. Les meilleurs classés des établissements des communes du littoral sont les CEM de Djermouna et Merouha, tous deux de Kherrata, dans, respectivement, leurs 11e et 21e places. Au chef-lieu de wilaya, entre le meilleur, « Ibn Toumert » (5e) et le plus mal classé, « El Hadi Zerrouki » (127e), on trouve des fortunes diverses pour les 18 CEM : « Mouloud Kacem » (32e), « Nacéria 2 » (39e), « Bournine » (40e), …Ighil Ouazzoug (114e), Nacéria (116e) et Sidi Ahmed base 7 (121e).