Depuis mercredi dernier et durant une semaine, la wilaya de Tizi Ouzou sera l'hôte du Vieux Rocher. La manifestation qui a été inaugurée en grande pompe par le wali de Constantine, en présence du représentant de la ministre de la Culture, recèle plusieurs aspects de la vie quotidienne dans la région de la Kabylie, pour des raisons d'origine historique et géographique qu'il est inutile d'énumérer. Même si l'espace d'exposition Ahmed Akriche du palais de la culture Malek Haddad, n'a pas été judicieusement exploité, les invités affirment qu'ils ont tenu à être mieux représentatifs du côté qualitatif. La répartition des stands en dit long sur cette volonté d'introduire le visiteur dans la vie quotidienne de la Kabylie, à travers une représentation d'une maison-type, où l'on retrouve tous les objets et les ustensiles, toujours indétrônables, en dépit de tous les avatars de la modernité. La cuisine kabyle demeure le coin le plus attractif par excellence. L'espace préparé par l'association culturelle Aghenjur (qui veut dire nez en kabyle), où l'on trouve plusieurs plats traditionnels de la région, préparés essentiellement à base de semoule, d'orge et d'huile d'olive, n'était pas sans susciter l'intérêt du wali de Constantine. On apprendra que Abdelmalek Boudiaf a été le premier chef de daïra de Bouzguène, distante de 80 km du chef-lieu de wilaya. Pour les Constantinois, la semaine culturelle de la wilaya de Tizi Ouzou est une occasion aussi pour découvrir les magnifiques tapis du village d'Aït Hichem, dans la commune d'Aït Yahia, dépendant administrativement de la daïra d'Aïn El Hammam. On retrouvera notamment, les travaux des forgerons du village de Bouzguène, les célèbres bijoux de Beni Yenni et la poterie de Mekla. Le côté artistique n'a pas été en reste, puisque deux spectacles ont été programmés au théâtre, en plein air, dont l'un marquera la clôture de la manifestation lundi prochain, alors que d'autres activités seront abritées aujourd'hui et demain par le centre culturel M'hamed Yazid, dans la ville d'El Khroub, au même titre que les centres culturels des communes d'Aïn Abid et de Benbadis. La délégation de la wilaya de Tizi Ouzou, qui a reçu tous les honneurs à l'occasion de l'ouverture solennelle de l'événement, n'a pas raté l'occasion pour marquer, par sa présence, les soirées du malouf accueillies durant la même période par le théâtre de la ville. Il est à noter que cette dernière manifestation, programmée pourtant depuis des mois, semble éclipser la semaine culturelle de la wilaya de Tizi Ouzou. L'absence du public au palais de la culture Malek Haddad a été fortement ressentie par les invités de Cirta, surtout que l'événement n'a pas bénéficié d'une médiatisation suffisante.