Décongestionner le centre-ville en procédant à la délocalisation des nombreuses directions exécutives, essentiellement concentrées au niveau du secteur du Coudiat, a constitué de tout temps une préoccupation majeure des officiels qui se sont succédé à la tête de la wilaya de Constantine. C'est surtout sous l'autorité de l'ex-wali Hamimid que la cadence avait connu une certaine accélération, avec notamment le déplacement des directions de la formation professionnelle et du commerce, aux alentours de la zone industrielle, sur l'assiette de l'ex-Polygone, plus précisément, celle qui abritait l'un des plus grands bidonvilles de la ville du Vieux Rocher. Le wali de l'époque avait, à cet effet, dû passer outre une délibération de l'APC, qui ambitionnait d'y implanter un parking et un marché populaire et ce, en s'appropriant le terrain afin de l'affecter à cette opération de délocalisation. A ce titre, il est important de rappeler que la rareté des poches urbaines a été pour beaucoup dans cette OPA lancée par Hamimid sur l'assiette de l'ex- Polygone. Une rareté de terrain qui n'a pas facilité le transfert de certaines directions vers des endroits moins encombrés, et si l'ancien wali a été « chanceux » en récupérant l'ex-Polygone, après le relogement de ses ex-pensionnaires, ses successeurs doivent s'ingénier pour trouver d'autres alternatives. A ce propos, les « investigations » des officiels ont permis de découvrir des parcelles de terrain du côté de Zouaghi pour accueillir les sièges de la direction de l'environnement et celle des douanes. La direction des transports a été, quant à elle, transférée à la cité Filali. Outre cela, l'on signalera par ailleurs, l'exploitation de l'ex-siège des galeries de Daksi, ravagées par le feu, pour l'édification du projet de la cité administrative. Mais au fil du temps, d'autres contraintes, d'ordre technique, ont également, largement contribué à perturber ce processus de délocalisation, à savoir l'infructuosité des appels d'offres. En effet, les avis d'appel d'offres pour la réalisation des sièges des directions de l'urbanisme et de l'emploi qui devraient voir le jour au niveau de la cité Boudjenana, située en amont de la cité Boussouf, n'ont pas trouvé preneur, ce qui retarde ainsi, le lancement des travaux. En attendant, les directions qui élisent encore domicile dans des sièges devenus trop exigus au niveau du Coudiat, n'arrivent plus à accomplir correctement leur mission, tant il est vrai que les sollicitations des citoyens se font de plus en plus nombreuses. Partant, il faut s'attendre à ce que l'opération de délocalisation se poursuive, en dépit des contraintes de terrain ou autres, ce qui permettra certainement une meilleure fluidité aux alentours du Coudiat. Un processus s'inscrivant dans une démarche globale de déconcentration vivement encouragée par les pouvoirs publics.