Sonatrach a annoncé hier avoir lancé la campagne de promotion du Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP) à Bruxelles. La conférence de lancement a eu lieu à Bruxelles en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, du ministre de l'Energie du Niger, du représentant du gouvernement du Nigeria ainsi que du commissaire européen à l'énergie, Andris Piebalgs. L'Union européenne apporte un soutien indéfectible au projet de gazoduc, selon une déclaration de M. Piebalgs rapportée par l'APS. Le commissaire, qui s'exprimait lors de la conférence d'hier, a indiqué que le TSGP va assurer un appoint considérable aux besoins énergétiques de l'UE dont la dépendance en gaz sera de 85% en 2030 en raison de la croissance de la demande (1,9% par an jusqu'en 2020 au moins) et le déclin de la production domestique de l'Europe. Le projet de gazoduc doit acheminer 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz par an à partir des gisements gaziers du Nigeria. Il traversera le Niger et l'Algérie avant d'aller en Europe via l'Espagne ou l'Italie. Le gazoduc, qui aura une longueur totale de 4128 km, traversera le Nigeria sur 1037 km, le Niger sur 841 km et l'Algérie sur 2310 km jusqu'à la côte méditerranéenne. L'Union européenne va encourager les institutions financières internationales dont la Banque européenne d'investissement, à se lancer dans ce projet, a annoncé le commissaire européen à l'énergie. Si le gazoduc va permettre de réduire le torchage du gaz au Nigeria et contribuer ainsi à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, il pourra aussi rendre accessible le gaz naturel pour les pays africains situés dans la zone de passage et contribuer ainsi à limiter la déforestation.