Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, effectuera les 25 et 26 février une visite au Nigeria qui sera consacrée à l'examen du projet du gazoduc Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP), devant relier le Nigeria à l'Europe via l'Algérie, a indiqué hier un communiqué du ministère. Le ministre, qui se rendra au Nigeria à l'invitation du ministre nigérian en charge du secteur du gaz, M. Olatunde Emmanuel, sera accompagné d'une délégation comprenant, notamment le P-DG de Sonatrach et des responsables de l'Agence nationale de valorisation des hydrocarbures (Anaft) et de l'Agence de régulation des hydrocarbures (ARH), ajoute la même source. D'un montant dépassant les 10 milliards de dollars, le TSGP est destiné à acheminer 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel du Nigeria vers l'Europe via l'Algérie et le Niger à partir de 2015. Ce gazoduc intercontinental est d'une longueur totale de 4 128 km, dont 1 037 km traverseront le territoire du Nigeria, 841 km le Niger et le plus long tronçon, soit 2 310 km, traversera le territoire algérien jusqu'à la côte méditerranéenne. Classé comme “projet prioritaire” dans le programme du Nepad, eu égard à ses retombées économiques dans les pays de transit et leur voisinage, le TGSP comprend également la construction d' une vingtaine de stations de compression et aboutira, sur sa partie on shore, soit à Béni Saf, à l'Ouest, soit à El-Kala, à l'Est. En outre, une route transsaharienne et un câble de fibres optiques vont être réalisés avec ce gazoduc dans le cadre du Nepad. Le mémorandum d'entente portant la réalisation de ce projet a été signé entre Sonatrach et Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) en janvier 2002. Sonatrach et NNPC ont confié la réalisation de l'étude de faisabilité du projet à la société britannique Penspen/IPA. Les résultats de l'étude ont confirmé la faisabilité du projet pour lequel Sonatrach avait procédé, en juillet dernier à Bruxelles, capitale européenne, au lancement de la campagne de promotion.