Avec un taux définitif de réussite au baccalauréat de 50,73 %, Béjaïa s'installe à la 21e place du classement national. Comme dans toutes les sessions qui se sont déroulées jusque-là, la chance a encore beaucoup plus souri aux filières techniques. Le génie civil occupe le haut du tableau avec un taux record de réussite de 91,04 % ; suivent les techniques comptables (69,20 %), l'électrotechnique (68,39 %) et l'électronique (63,54%). Dans l'enseignement général, c'est la filière gestion économie qui ouvre le pas avec 56,68 %. Viennent ensuite les sciences humaines (45,70 %), les sciences exactes (35,48 %) et les sciences de la nature et de la vie (30,01 %). Et si l'on considère que le gros du conglomérat lycéen est loti dans les sections lettres et sciences de la vie et de la nature (9725 candidats se sont présentés aux épreuves de la première branche et 8111 à celles de la seconde), on comprend pourquoi le taux global de réussite, tiré vers le haut par les technicums, a décliné. Le haut de l'affiche voué depuis quelques années à ce type d'établissement du secondaire concourt-il d'une logique qui signifierait que les candidats qui en sont issus sont plus brillants que les autres ? Dans les milieux enseignants, un tel raisonnement est loin d'être partagé. On explique plutôt cette distorsion de réussite par le fait que les filières techniques présentent la particularité de coefficients d'évaluation beaucoup plus importants pour les matières de spécialisation, ce qui est avantageux pour se rattraper sur les matières dites secondaires si l'on y a été moins inspiré durant l'examen. Alors que ce n'est pas le cas par exemple, remarque-t-on, pour les sciences de la nature et de la vie où même si l'on a été un peu au-dessus de la moyenne dans les matières scientifiques et que l'on a été moins doué dans les matières littéraires, on est tout simplement recalé. A cela, s'ajoute, il y a lieu de le rappeler, le non-recours, voilà quelques sessions déjà, à la formule du rachat en exploitant des fiches de synthèse (qu'évidemment l'on ne remplit plus). Dans le classement intrawilaya, le sommet est occupé par les technicums d'Akbou (91,67 % de réussite), de Sidi Aïch (80,29 %), et celui de Béjaïa (67,90 %). Dans cette même pyramide, si l'on zoome sur les établissements d'enseignement général, arrivent en tête les lycées Barchiche (El Kseur) avec 67,11% de réussite, Aggoune Med Lyazid (Ighil Ali) avec 62,90 % et le lycée chouhada Annani avec 62,37 %. Les lycées Aouddak Arab (Chemini) et Ibn Sina (Béjaïa) ferment une course, où sont engagés 47 établissements, avec des taux respectifs de 37,68 % et 34,98 %. Les palmes attribuées placent en lauréats Touati Lyèce, élève en sciences de la nature et de la vie au lycée mixte d'El Kseur avec une moyenne de 16,54 et Benazzouz Essaid, élève en électrotechnique au technicum de Seddouk avec une moyenne de 16,31. Ces deux lauréats s'adjugent donc la mention très bien. Le reste des mentions qui mérite d'être rapporté se résume à 48 mentions bien accordées en sciences de la nature et de la vie et 9 de la même appréciation aux lettres.