Le taux de réussite au baccalauréat cette année a sensiblement baissé par rapport à l'an dernier. Cette année, sur les 384 595 inscrits, 345 107 se sont présentés à l'examen du bac et 128 674 candidats ont été déclarés admis au baccalauréat de l'enseignement secondaire général et technique, soit un taux global de 37,29% contre 42,52% en l'an 2004. Les responsables du ministère de l'Education nationale considèrent que même si le taux de succès de cette année a enregistré un recul de 5,23 points par rapport à la session 2004, « ce pourcentage reste satisfaisant puisqu'il s'inscrit dans une dynamique d'évolution positive qui s'est progressivement installée comme fruit des mesures qualitatives introduites ces dernières années dans tous les segments du système éducatif ». Hier, lors d'une conférence de presse animée au siège du ministère de l'Education par Boubekeur Khaldi, chef de cabinet, en présence d'autres responsables au niveau du secteur, le conférencier a donné et analysé les résultats de la 6e année primaire et ceux du baccalauréat. Pour cette seconde épreuve, il a été enregistré une augmentation des taux d'admission dans six filières d'enseignement secondaire général, à savoir la filière des sciences de la nature et de la vie - qui a a décroché la palme avec 43,75% d'admis - soit plus de 10 points par rapport à juin 2004, en deuxième position la filière des sciences exactes - avec plus de 41% d'admis - soit près de 9 points de plus en comparaison avec l'an dernier, suivies des filières génie mécanique, génie électrique, génie civil et philosophie. En revanche, il a été constaté une régression des résultats dans quatre filières : les lettres et sciences humaines avec 24,80%, soit moins de 26,59% par rapport à l'an 2004, suivies des lettres et sciences islamiques (37,36%), des lettres et langues étrangères (32,03%) et gestion et économie avec un taux de 38,38%. Cette baisse des résultats au niveau de ces filières a entraîné, selon M. Khaldi, une incidence négative sur le taux global d'admission au baccalauréat de -5,23% par rapport à 2004. L'orateur a expliqué que l'irrégularité des taux constatée dans les filières en question fera l'objet d'une étude-diagnostic multifactorielle approfondie qui permettra de dégager des actions afin de remédier à la situation. Cette étude-diagnostic portera plus particulièrement sur la pertinence des sujets d'examen et le cadre contextuel éducatif. Toutefois, il a été enregistré, de l'avis de M. Khaldi, une nette progression du taux de réussite dans l'enseignement technique, et ce, de plus de 5,57 points par rapport à la session de juin 2004 et de plus de 14,29 points par rapport à la session de juin 2000. Face à la baisse du pourcentage de réussite au baccalauréat, les responsables du ministère indiquent, pour se défendre, qu'avant la session de juin 2000, le système atteignait difficilement le seuil de 25% d'admis avec des moyennes inférieures à 10/20, c'est-à-dire ayant fait l'objet de rachat. Or, depuis la session de juin 2000, le système n'est plus redescendu sous la barre des 32%, excepté le taux de 29,55% de juin 2003. Le rachat, a rappelé l'orateur, a été supprimé depuis la session de juin 2000 et, depuis, seuls les candidats obtenant une moyenne égale ou supérieure à 10/20 sont admis.Cette année, les responsables du ministère s'en félicitent du fait que 95 élèves ont été reçus avec mention très bien et 2458 avec mention bien. Ce chiffre constitue un record jamais égalé. 27 949 candidats ont été admis avec mention assez bien. Cela donne au total un nombre de 30 502 reçus avec des mentions. La meilleure moyenne, à savoir 17,73/20, a été obtenue par un élève de la région d'Oran inscrit dans la filière des sciences exactes. Concernant le classement des wilayas, il faut savoir que 4 régions ont obtenu un taux de réussite situé entre 40% et 50%, 29 wilayas entre 30% et 39%, 14 wilayas entre 20% et 29% et une seule région a obtenu 20%. La première région qui a décroché la première place est Relizane avec 55,06% suivie de Tipaza avec 43,94%, puis de Mascara avec 43,47%. Illizi est la région qui a obtenu le plus faible taux de réussite avec 18,18% . Alger a été classée en 20e place avec 33,04%. Pour ce qui est des candidats libres, 21 083 élèves ont été admis, soit 14,65%. Les responsables du secteur ont relevé que ces résultats viennent confirmer la justesse des décisions, parfois douloureuses, que le département de M. Benbouzid à eu à prendre ces dernières années. En effet,de l'avis de M. Khaldi, il n'était pas aisé de faire évoluer la moyenne d'admission au lycée (en 1re AS) de 5,50/20 à 10/20. De même qu'il n'était pas aussi facile de supprimer le rachat au baccalauréat en faisant évoluer le seuil de la moyenne d'admission de 8/20 à 10/20. « Cela a suscité des résistances. Mais ces mesures qui, en apparence, semblaient être des mesures sélectives destinées à réduire les flux d'élèves se présentant aux portes des lycées et celles de l'université ont en fait constitué un stimulant majeur pour les élèves, leurs parents et aussi leur encadrement pédagogique et administratif », a souligné l'orateur, qui a indiqué que prochainement il y aura une réforme du bac de l'intérieur.