La saison estivale s'annonce laborieuse à Aokas, dans l'une des plus belles côtes du pays. Bien que l'on a déjà entamé le deuxième mois de la saison estivale, les préparatifs ne sont toujours pas terminés au niveau de la localité. L'état des plages n'est pas du tout reluisant. Elles se trouvent dans un état déplorable eu égard aux énormes amas de détritus et de divers déchets qui les jonchent. Les deux entreprises qui ont été retenues pour assurer leur propreté n'ont malheureusement pas encore commencé les travaux, a-t-on affirmé. Ce retard est dû aux lenteurs administratives, selon des élus locaux qui considèrent, par ailleurs, que la nouvelle formule dans la gestion des campings est contestable. Il y a quelques années, ils étaient gérés par l'APC. Leur gestion est transférée depuis cette année au profit des Domaines. Cette nouvelle démarche a eu un impact négatif du fait que leurs concessions accusent un retard des plus inquiétants, ajoute un responsable local. « A l'entame du deuxième mois de l'été, l'un des campings, sur lequel on compte beaucoup et qui est d'une superficie de 41 000 m2, n'a pas encore trouvé acquéreur. N'est-ce pas déplorable qu'à cause de cela plus de 100 emplois directs et indirects que nous avons l'habitude de créer au profit des jeunes ne seront pas disponibles cette année ? », s'interroge le P/APC. Et d'ajouter : « Les Domaines auraient dû, pour ne pas compromettre cette saison, agir avec célérité pour la mise en location de ces campings que nous considérons comme une bouffée d'oxygène. » Les membres de l'APC déplorent également le retard accusé dans la location des quatre campings sur lesquels la commune perçoit des droits de location. « Pour mieux gérer la saison estivale, nous comptons comme c'était le cas les années précédentes, sur ces ressources financières qui sont censées alimenter les caisses de la commune au plus tard la mi-juin. Au grand dam de la collectivité, aucun sou n'est versé à ce jour », se plaint l'un des élus. Quant à la gestion du site touristique de la Grotte féerique, l'APC s'est opposée à la décision de la wilaya de la mettre aux enchères publiques durant cette saison estivale. « C'est aberrant de céder un aussi prestigieux site, d'autant plus fragile, pour qu'il soit géré par un privé. Si nous nous résignons à une telle option, cela signifierait la signature de la mise à mort de ce site archéologique des plus rares », argumente le président de l'APC d'Aokas.