Les membres de la section syndicale UGTA de l'Algérienne des eaux (ADE), ainsi que ses cadres ont, lors d'un entretien tenu hier, dénoncé la situation qui prévaut à la zone de Constantine et ce, suite à la désignation du nouveau directeur de zone. Les membres du conseil syndical se sont réunis à trois reprises, exigeant à chaque fois le départ de ce responsable et mettant à nu « la situation peu reluisante à laquelle est parvenue la zone suite à sa désignation », d'après le procès-verbal dont nous détenons une copie. Un premier PV daté du 10 juin dernier, fait état du « comportement non constructif, ayant pour seul but la déstabilisation et la démobilisation du collectif des travailleurs, et particulièrement l'encadrement », signalant au passage et à titre d'exemple, les agissements de ce directeur jugés « unilatéraux, sans consultation aucune de l'encadrement et du partenaire social, ainsi que la mise à l'écart du personnel de l'ex-zone, et d'autres actions malintentionnées et harcelantes en direction des cadres » ; ce qui risquerait « de se répercuter négativement sur le rendement général des travailleurs », toujours d'après le document. Un second PV, sanctionnant la réunion du 23 juin fait suite au premier, et dans lequel les signataires exhortent toujours la tutelle d'examiner la situation « critique » de la zone maintenant plus que jamais leurs revendications concernant le départ du responsable en question. Dans le PV, les travailleurs semblent vouloir se conformer à la loi 90/02 relative aux conflits collectifs de travail, menaçant ainsi d'observer une grève si la situation ne venait pas à s'améliorer, voire changer. Quant à la réunion tenue le 3 du mois en cours, les signataires du document auraient constaté que la situation n'avait guère changé, a contrario, les choses « se sont encore détériorées, envenimées, et ce pseudo-directeur, selon leurs propos, campe sur ses positions, sans aucune intention de changement ni d'amélioration, tant dans le comportement que l'approche de gestion ». Pour cette 3e réunion du genre,70 cadres, entre directeurs d'unités, directeurs centraux, chefs de départements et chefs de centres, ainsi que les membres de la section syndicale, ont signé une pétition confirmant leur volonté de voir partir le directeur de zone. Lors de l'entretien, l'un des syndicalistes affirmera, au nom des autres, être ouvert à toutes les propositions, à condition que la situation évolue positivement, autrement, une grève, dira-t-il, serait imminente.