Après avoir adressé, à trois reprises, une demande pour l'organisation d'une assemblée générale, restée à ce jour, sans écho, des membres du conseil de wilaya du RND ont pris d'assaut lundi dernier le siège principal du parti pour amener le bureau de wilaya à programmer une rencontre avec les militants. Ayant eu vent du passage « musclé »des contestataires, les partisans de l'instance précitée ont carrément quitté les lieux pour éviter tout contact avec l'opposition. Le porte-parole de cette dernière estime que cette action entre dans le cadre d'un vœu de dialogue et de concertation devant exister au sein du parti sans passer par les regroupements et la contestation. « Nous sommes les représentants du courant légaliste, qui ne demandent que l'application des textes, l'organisation des réunions périodiques avec les militants du parti, entre autres », a-t-il renchéri. Nous avons vraiment tenté de prendre attache avec l'autre partie. Deux courants se disputent à Souk Ahras les instances du RND, l'un représenté par un ex-député et actuellement secrétaire général du bureau de wilaya, et un autre regroupant des élus et militants de première heure. Les uns croient au salut du parti dans le maintien des mêmes composantes et les autres souhaitent un renou veau pour « mettre fin à une dégringolade qui dure depuis 2002 ». Les « légalistes » menacent de recourir à l'occupation du local principal et les « conservateurs » préfèrent, dans ce cas, la voie de la justice. L'existence d'un troisième courant mi-rieur, mi-râleur, avec comme chef de file un élu de l'APC, complique davantage la situation du RND à Souk Ahras et favorise l'imprévu.