Ce samedi, s'est tenue la session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya. Les élus avaient à étudier deux importants points sur les trois inscrits à l'ordre du jour : le budget complémentaire 2007 et l'emploi des jeunes. Approuvé, le budget complémentaire devait consolider celui primaire voté par les mêmes élus le 29 octobre 2006 pour un montant de 989 523 585,76 DA. Des 12 communes de la wilaya qui ont bénéficié, chacune, d'une enveloppe financière pour la réalisation de différents ouvrages et équipements publics, celle de Seraïdi avait disposé de 5 828 823 DA. Dans leur approche, les membres de la commission financière de l'APW avaient prévu que 2 392 650 DA serviraient à la réalisation de retenues collinaires sur le territoire de cette commune montagneuse. Ils avaient également dégagé un montant de 1 493 973 DA pour la réhabilitation de l'entrée de cette grande cité touristique et de villégiature qu'est Seraïdi. La majorité des projets, pour ne pas dire tous, n'a pas été réalisée. Il n'y a pas eu une seule amélioration du cadre de vie de la population dans le domaine des opérations en charge de la commune. A l'exception de quelques petits commerces ouverts par des particuliers et la multitude de taxis collectifs en stationnement, Seraïdi vit toujours l'ère coloniale. L'arrivée du gaz de ville et de l'eau potable a amoindri l'impact de la grande désillusion des habitants de cette commune qui englobe plusieurs localités dont le village côtier de Aïn Barbar. « Vous transférerez l'enveloppe financière dégagée pour la réalisation, par la commune, du parking Djenane El Bey vers une structure de la wilaya. Ce parking doit être réalisé », avait instruit le wali un de ses proches collaborateurs. Il avait été outré par la passivité des élus de Seraïdi. Bien maigre bilan, que ces derniers, majoritairement FLN, auront à présenter le mois d'octobre 2007 à l'issue de leur mandat électoral. Sous leur gestion, la ville a croulé sous une multitude de problèmes. La dégradation du cadre de vie de sa population s'est poursuivie. Au moment où d'autres communes arrivent à bénéficier de contrats préemploi et que le filet social réduit quelque peu l'impatience de leurs jeunes habitants des deux sexes, la courbe du chômage a atteint les sommets à Seraïdi.