La loi relative au régime électoral telle qu'amendée et adoptée porte atteinte au multipartisme », estime l'Alliance nationale républicaine (ANR). Dans un communiqué rendu public hier, la formation de Rédha Malek estime, en effet, que cette loi de « circonstance » ne sert que « l'intérêt d'un groupe de partis qui ambitionne de monopoliser le champ politique ». Rejetant les qualificatifs « grands et petits partis » et tous les arguments avancés par le ministre de l'Intérieur pour justifier ce texte « antidémocratique », l'ANR affirme que le champ politique national nécessite une alternative patriotique et républicaine. « Les partis agréés ‘‘petits'' ou ‘‘grands'' ont le droit constitutionnel de présenter des candidats aux élections à tous les niveaux institutionnels. Seules les urnes non manipulées sont juges de leur représentativité », souligne Rédha Malek dans ce communiqué. La corruption politique, soulevée par le ministre pour justifier également les nouvelles conditions exigées pour entrer dans les compétitions électorales, devra, selon le même document, être traitée par la justice. « En faisant des ‘‘petits'' partis les boucs émissaires de graves déconvenues du 17 mai, on ne parviendra pas pour autant à prévenir les nouveaux échecs qui attendent la coalition au pouvoir », note encore le premier responsable de l'ANR.