Le bâtiment se taille la part du lion et les Chinois viennent en tête du peloton. La société chinoise CSEC qui travaille sur trois projets à Oran, emploie 1 420 de ses compatriotes à côté de 2 240 Algériens pour construire 3 000 logements AADL, l'Hôtel Sheraton et la nouvelle cour de justice. Une autre entreprise chinoise qui travaille sur le grand chantier de l'assainissement des eaux usées, compte un effectif de 98 Asiatiques et 150 travailleurs locaux. La société mixte algéro-chinoise (Construction miracle), emploie, quant à elle, 33 Chinois et 257 Algériens. Avant d'être embauchées, les personnes actives d'origine étrangère doivent être munies préalablement d'un permis de travail tel que consacré par une loi cadre élaborée en 1981 et modifiée en juillet 2003. Le texte tablait ainsi sur une moyenne minimale de 60% de main-d'œuvre locale et 40% d'étrangers. La part des étrangers varie considérablement d'une branche à l'autre. Le Japonais IHI qui travaille sur la station de dessalement d'Arzew et réalise des études d'ingeniering pour la Sonatrach, a embauché 668 travailleurs étrangers et 1 163 Algériens. Deux sociétés égyptiennes des télécoms, EAA et ARM, qui font le montage des relais téléphoniques pour Orascom et Siemens, emploient respectivement 45 et 58 étrangers ainsi que 191 et 54 travailleurs locaux. La société indienne d'ingeniering INL qui travaille sur un projet pour Sonatrach, emploie 38 Indiens et 15 Algériens. Le Russe Serfi qui assure la maintenance à Asmidal, emploie 520 Russes. L'Italienne Bentini, (génie-civil) qui réalise les charpentes métalliques, et la société croate IMG qui réalise le montage pour l'entreprise privée de production d'urée, Fertalg, emploient respectivement 29 Italiens et 21 Croates ainsi que 63 et une centaine d'Algériens. une nouvelle catégorie de main-d'œuvre L'Américain FMC offshore emploie, quant à lui, 22 étrangers et 26 Algériens. Les deux sociétés turques de génie-civile, Alarco qui est un sous-traitant avec le géant IHI, et Atlas comptent respectivement des effectifs de 132 Turcs et 319 Turcs et 528 Algériens. Les deux sociétés françaises Areva (ex-Alstom), qui travaille pour Sonelgaz, et la SAUR internationale (Hydraulique) emploient respectivement 7 et 6 Français ainsi que 32 et 77 Algériens. Enfin, signalons la présence d'une centaine de travailleurs marocains employés dans de petites entreprises privées. La structure de la main-d'œuvre étrangère se distingue à plusieurs égards de celle des Algériens. Hormis les Asiatiques, les étrangers sont avant tout actifs comme cadres. Cela démontre que le marché de l'emploi à Oran est de plus en plus demandeur d'une nouvelle catégorie de main-d'œuvre étrangère : des spécialistes hautement qualifiés pour des postes d'encadrement. A l'opposé, on note que les auxiliaires se recrutent parmi les Asiatiques et les nationaux. Aujourd'hui, le marché local de l'emploi demande de plus en plus de personnels hautement qualifiés pour des tâches particulières, mais aussi pour des positions d'encadrement. On note un besoin croissant des entreprises à engager des ressortissants étrangers. « Nos entreprises annoncent, en effet, depuis quelques années et avec une grande régularité, des difficultés de recrutement de personnels qualifiés », fait remarquer un dirigeant d'une entreprise locale. Départ de 800 chinois Quelque 800 ouvriers chinois travaillant sur le chantier de l'Hôtel Sheraton d'Oran, devraient quitter la deuxième ville du pays pour rentrer au bercail. Ils devraient être remplacés par 150 de leurs compatriotes, dont la plupart sont des décorateurs pour les besoins de finition de cette infrastructure. Par ailleurs, signalons une demande de 140 autorisations de travail pour des travailleurs chinois pour assurer les travaux de finition sur le chantier des 3 000 logements AADL.