Une coupure de courant, dans la soirée de mardi, au niveau de la maternité de Point du Jour, à l'est de la ville, a provoqué une peur parmi les femmes hospitalisées qui étaient en instance d‘accouchement ou en consultation. Même le groupe électrogène, un équipement vétuste selon le personnel de garde de la clinique, n'a pas pu se déclencher en raison de l'usure. Cette situation a engendré une prise de décision du chef de garde d'orienter les femmes enceintes vers l'hôpital ou la maternité des Amandiers, ainsi que le transfert, par ambulance, de deux patientes qui devaient accoucher par césarienne. N'empêche que les accouchements à terme se sont poursuivis à l'aide des néons de secours, grâce au dévouement et à la mobilisation de l'équipe des sages-femmes, des praticiens et des techniciens qui étaient de garde ce soir-là. Des proches de malades et des pères de famille, présents, ont interpellé les responsables de la santé pour procéder, au moins tous les six mois, à la vérification ou au remplacement des équipements de premiers secours. « Heureusement, a déclaré le responsable de la sécurité, qu'aucune femme enceinte ne se trouvait en ce moment-là dans le bloc opératoire. On aurait enregistré, pour un petit problème, la perte de deux vies humaines. » Rappelons que la maternité de Point du Jour, qui a été retenue par le ministre de tutelle et l'UNICEF en qualité de zone pilote pour abriter le premier Hôpital « Amis des Bébés », au titre d'un projet national, mérite mieux sur le plan des équipements. Certes, des aménagements ont été entrepris cette année au niveau des salles d'accouchement, des blocs opératoires, dans les salles de consultation ou de la PMI, mais il reste encore beaucoup à faire, sachant que le nombre des accouchements qui sont pratiqués par jour dans cette structure médicale, qui relève du secteur sanitaire Est, ne cesse d'augmenter.
