En laissant partir Mezaïr, Meddahi, Daoud Sofiane, Moumen, Benkrama et éventuellement Boukessassa (en négociation pour son nouveau contrat), le Mouloudia d'Oran n'a-t-il pas trop tiré sur la corde car, à y voir de plus près, c'est presque l'ossature du club qui est partie en fumée. Djebbari n'est-il pas en train de jouer avec le feu, lui qui a évité de justesse par deux fois consécutivement le purgatoire ? Même Gomes, après son retour de son pays natal, n'a pas été d'accord pour cette grande saignée des cadres du club et l'a fait savoir au boss hamraoui. Le recrutement n'a pas atteint les hauteurs à l'image du retour de Chaïb (ex-NAHD), la venue de Bachiri (ex-ASMO), Abdelaoui (ex-US Remchi) de Mabrouk (ex-CRB Aïn El Turk) et Yahiaoui (ex-Nasr Es Senia). Deux Africains, l'un Burkinabé et l'autre Nigérian, sont pour le moment à l'essai. L'entourage du Mouloudia d'Oran est pessimiste quant à la nouvelle mouture qui ne leur dit rien qui vaille. Le MCO est voué aux gémonies pour jouer, à chaque fois, les faire-valoir dans un challenge qui était le sien dans un passé pas si lointain que cela. Avec quatre titres de champion, (1971, 1986, 1992 et 1993) et quatre coupes d'Algérie (1975, 1984, 1985 et 1996), le MC Oran présente l'un des plus beaux palmarès du football algérien. Aussi, l'opposition n'attend que le coup de gong du championnat pour sortir de l'ombre au moindre faux pas et mettre définitivement Djebbari au pied du mur. Reste à savoir comment fera Gomes pour reconstituer ce nouveau puzzle afin de mettre sur le tapis une équipe new-look, lui qui vient de se doter officiellement de son adjoint Habib Benmaoun. Une chose est sûre, le MCO est entré de plain-pied dans la zone de turbulences.