La commission mixte, composée des représentants de la direction de l'Hydraulique et de l'APC de Sobha, accompagnés par les éléments de la gendarmerie nationale, a ordonné, lors de sa sortie sur le terrain, le 18 juillet dernier, l'arrêt immédiat de l'extraction et de la vente du sable de l'Oued Cheliff par la SARL « Hattani », laquelle a installé son siège à proximité du pont de Sobha, sur le chemin de wilaya reliant Boukadir à Dahra. L'information nous a été confirmée, hier, par le sous-directeur en charge du dossier au niveau de la direction de l'Hydraulique, qui a précisé qu'au cas où l'exploitant en question n'obéirait pas à cette décision, il sera fait appel à la justice pour faire respecter la loi et le cahier des charges élaboré dans ce sens par le ministère des Ressources en eau. Rappelons que la commission et l'APC concernées avaient adressé, ces derniers temps, plusieurs mises en demeure à cette entreprise privée, la sommant de cesser immédiatement ses activités au motif qu'elle n'a pas le droit de vendre directement ce matériau. D'après le responsable cité, comme il a été réaffirmé lors de la visite de ladite commission sur le lieu d'exploitation, l'utilisation du sable de l'Oued Cheliff n'est autorisée que pour les entreprises titulaires d'agréments d'exploitation et ayant réalisé des investissements dans ce domaine aux fins d'extraction et de préparation de cette matière pour les utilisateurs. En date du 21 avril 2007, la direction de l'Hydraulique avait demandé « pour la deuxième fois à l'exploitant de la SARL Hattani d'arrêter la vente de ce matériau directement de l'Oued et de quitter les lieux jusqu'à la régularisation de sa situation administrative ». L'APC de Sobha lui a emboîté le pas par courrier du 5 juin 2007 en sollicitant l'intervention des services de sécurité pour faire « appliquer la décision de fermeture de cette entreprise, qui a été prise par la commission de wilaya chargée du suivi de l'extraction du sable », soulignant que « ladite entreprise a enfreint la réglementation en la matière et repris la vente du produit de son propre gré ». Il lui est reproché notamment « l'absence du registre de commerce pour cette activité et la mise en place de sa carrière à l'intérieur d'un périmètre protégé comprenant un ouvrage d'art et une station de pompage ». Cette dernière exigence du cahier des charges a été rappelée une nouvelle fois par la commission au cours de sa récente mission sur le lieu. Reste à savoir si cet énième avertissement de cette dernière sera suivi d'effet de part et d'autre, dans l'intérêt bien compris de l'environnement.