Le projet de modernisation de la voie ferrée R'jem Demmouche –Mecheria, enregistre un taux d'avancement des travaux « appréciable ». Le constat est fait par le ministre des Transports lui-même, lors de la visite effectuée, jeudi, à R'jem Demmouche, daïra de Ras El Ma, à Sidi Bel Abbès. M. Mohamed Maghlaoui, qui s'est montré satisfait quant à l'avancement des travaux de ce chantier, a particulièrement insisté sur le « respect des délais et des normes de réalisation ». « La ligne Tabia-R'jem Demmouche-Mecheria-Béchar, sur presque 750 km, va permettre de désenclaver toute la zone sud-ouest », a-t-il déclaré en marge de sa visite. D'une longueur de 140 km, la ligne ferroviaire R'jem Demmouche –Mecheria devrait être « achevée avant le premier trimestre 2009 », estime le directeur général du Groupe Haddad (ETRHB), entreprise chargée de la réalisation de ce projet estimé à 18,4 milliards de dinars. L'entreprise ETRHB envisage, selon notre interlocuteur, l'installation d'une unité de fabrication de traverses à R'jem Demmouche, en partenariat avec un consortium italien. Plus de 350 000 traverses sont nécessaires pour la réhabilitation de la voie ferrée reliant Sidi Bel Abbès à Naâma. Lancés le 17 mars dernier, les travaux enregistrent un taux d'avancement de 70%. Selon l'étude, il est prévu une vitesse maximale de 120 km/heure pour le train de marchandises et 160 km/h pour le transport des voyageurs. A Moulay Slissen, le ministre des Transports a inspecté le chantier de réhabilitation de la ligne Tabia-R'jem Demmouche, sur une longueur de 80 km, confié aux entreprises Infrafer-Sotrib. Les travaux dont le coût s'élève à de 8,4 milliards de dinars, débuteront fin août, selon un responsable du ministère. « Il faut prévoir dès maintenant une liaison avec la rocade des Hauts Plateaux ainsi que la réalisation d'unités de fabrication de traverses de chemin de fer », a fait remarquer M. Maghlaoui, à Tabia, dernière étape de son périple, où il a assisté à la pose et à la soudure de traverses neuves. Selon le ministre, les besoins en traverses pour les deux projets visités sont « énormes » et se situent autour de 1 million d'unités. « D'ores et déjà, un sérieux déficit en la matière commence à se faire ressentir », a-t-il indiqué. La capacité actuelle de fabrication de l'unité Infrafer, à Es-Senia (Oran), est de l'ordre de 9 000 unités par mois, soit 480/jour, face à des besoins évalués à 1 800 unités/jour.