Hassan Chorfi a participé au 8e Salon national des arts plastiques de Guelma, qui a eu lieu en mai dernier, avec trois tableaux, Electoralement vôtre, Mouvement de rue et un autre dont il a oublié le titre. Ces tableaux sont faits avec de la gouache, du fusain, de la craie d'art, de l'acrylique, etc. tous les moyens matériels dont il dispose, car il s'agit d'exprimer ses sensations, ses préoccupations quotidiennes, ses impressions. Quand a-t-il commencé l'art ? « J'ai peint et sculpté jusqu'à mon entrée à l'Ecole des beaux-arts de Constantine. » Il l'a toujours fait même après l'école d'Alger et l'université d'Aix-en-Provence, où il a obtenu une licence en arts plastiques. Il a à son actif des expositions dans plusieurs villes d'Algérie, à Aix-en-Provence et au CCA de Paris. A 44 ans, Hassan Chorfi fait de la création avec hargne et ténacité et de la même manière il participe aux expositions. Pourquoi travaille-t-il l'abstrait ? « J'ai opté pour l'expressionnisme abstrait parce que j'y trouve une pleine manifestation de l'esprit. Je fais de la sculpture, de la récupération, du modelage, tout le vocabulaire plastique m'intéresse. J'aime me balader d'une forme d'expression à une autre avec la cueillette de sensations », répondra-t-il. Oui, c'est un touche-à-tout impénitent. Mais comment choisir la forme d'expression du moment ? Pour lui, cela dépend de l'ambiance, du support. Hassan Chorfi fait partie d'un collectif composé d'une dizaine d'artistes constantinois, qui a été créé, il y a 5 mois. Ce collectif s'est fixé comme objectif : « Faire la promotion de l'art plastique à Constantine, lui donner la place qu'il mérite dans notre cité millénaire et essayer de sensibiliser les gestionnaires de notre ville, à notre cause, pour ouvrir des espaces pour l'art, car en Algérie, ici comme ailleurs, on ne dispose pas de galeries d'art. »