Les stars arabes se produisent pour la première fois à Djemila qui revit grâce au festival ayant permis, à la séculaire cité, de sortir de la torpeur imposée par les tangos. Sétif : De notre bureau Le coup d'envoi de la troisième édition du Festival de Djemila, désormais à vocation exclusivement arabe, a été donné par la troupe syrienne Inana (Dieu de l'amour, de la danse et des chants) qui a, à travers de belles fantaisies musicales en danses et chansons, présenté un aperçu sur une partie de la vie de la Syrie, une terre d'art et de culture. Constitué d'artistes de différentes nationalités, le ballet a présenté un spectacle de haute facture. Alliant le mouvement synchronisé avec la parole, la troupe a, le moins qu'on puisse dire, épaté les présents qui découvrent et apprécient pour la deuxième année consécutive la belle chorégraphie du Moyen-Orient. D'autant que de nombreux habitués de Djemila ont toujours en mémoire le passage de la célèbre troupe Caracalla qui a fait un tabac, en août 2006. C'est donc sur une note orientale que la soirée s'est achevée. Son ouverture a été exclusivement « staïfie ». Khier Bekakchi, Samir Belkheir, Bariza et Mourad Staïfi ont tour à tour enflammé les planches qui ont des heures durant vibré. « La relance du festival permet à la région de se mettre au devant de la scène des jours durant. L'implication des pouvoirs publics et à leur tête le président de la République qui a bien voulu parrainer la manifestation a fait énormément du bien à Djemila qui revient à la vie », tels sont les propos de nombreux jeunes rencontrés sur les lieux, et n'ayant de surcroît pas oublié le dernier geste du premier magistrat du pays qui a instruit lors de la dernière visite à Sétif les autorités locales pour qu'elles mettent à la disposition de la masse juvénile une piscine. Il convient de souligner que les stars arabes invitées à cette édition se produisent pour la première fois à Djemila qui revit grâce au festival ayant permis, à la séculaire cité, de sortir de la torpeur imposée par les tangos. La relance de la manifestation a fait énormément de bien à l'ex-Cuicul qui reçoit annuellement des milliers de touristes algériens ou étrangers subjugués par les vestiges des civilisations, classés en 1982 comme patrimoine mondial. Les 52 km de route reliant la capitale des Hauts Plateaux à Djemila, désormais fréquentable, sont bitumés. L'éclairage ne fait plus défaut aux usagers de ce tronçon fréquenté de jour comme de nuit. Le site de l'ex-Cuicul, une zone touristique de premier plan, a donné un grand fouet à l'économie de la région, dépourvue malheureusement de structures d'accueil (hôtels) devant booster les recettes de la cité regorgeant d'incommensurables trésors. Tout comme le chef-lieu de wilaya ne possédant toujours pas un établissement d'un certain rang (5 étoiles) La bâtisse d'El Ali, cette carcasse en béton qui défigure le look du centre de l'antique Sitifis, peut, une fois son problème réglé, combler ce déficit qui porte un grave préjudice aux hautes plaines, en expansion en tout point de vue…