Les autorités locales de la wilaya de Ouargla ont procédé au transfert des dernières familles habitant à proximité des installations pétrolières de Hassi Messaoud. Il s'agit de seize familles de nomades originaires des tribus targuies de Bordj Omar Driss, dans la wilaya d'Illizi, qui avaient élu domicile depuis plus de vingt ans dans la région de Gassi Touil, zone de production des hydrocarbures en pleine exploitation, située à 135 km de Hassi Messaoud. Ce transfert, qui survient trois semaines après celui de 305 autres familles riveraines des pipelines vers six sites de la wilaya, est le fruit d'une médiation effectuée par Ahmed Melfouf, wali de Ouargla, et Abdallah Guennane, P/APW, qui s'étaient déplacés la semaine dernière dans la zone de pacage occupée par ces familles d'éleveurs à Gassi Touil. Les autorités de la wilaya d'Illizi ont également participé à cette opération qui revêt un intérêt particulier aux yeux des pouvoirs publics, d'autant plus que ces familles refusaient cette délocalisation. Dès les premiers contacts effectués par la commission chargée du transfert, les représentants des familles avaient clairement signifié aux P/APC et chef de daïra de Hassi Messaoud leur intention de faire valoir leurs actes administratifs de jouissance des terres agricoles qu'ils occupent, délivrés par la commune, en maintenant de leur présence de cette zone dont ils tirent profit pour leur propre existence et celle de leur cheptel. Les négociateurs ont proposé une indemnisation contre le retour de ces familles à leur wilaya d'origine, ce qui a poussé le wali a déclencher une enquête. Les résultats de celle-ci n'ont pas été rendus publics et encore moins si la wilaya a effectivement avancé une quelconque indemnisation contre le transfert de ces familles, mais le fait est que le wali a annoncé, jeudi dernier, lors de la clôture de la 2e session ordinaire de l'APW, le transfert hier des familles ainsi que leurs biens et cheptels caprin et camelin par une délégation de responsables locaux dans des bus et camions mis à leur disposition par la wilaya, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de sécurisation du champ pétrolier de Hassi Messaoud, édictées par les pouvoirs publics en 2005. Ainsi, les dernières familles jouxtant les pipelines dans la périphérie de Hassi Messaoud regagneront aujourd'hui au plus tard Bordj Omar Driss, leur localité d'origine, pour clore le volet des familles des bidonvilles et celles nomades. Ce sera au tour de quelque 200 autres familles logeant dans les zones d'habitat précaire de Hassi Messaoud dans quelques mois.