Inutile de dire que Constantine, pôle économique important ou en passe de l'être, a besoin d'un espace commercial allant de paire avec sa stature de capitale de l'est algérien. Un espace susceptible d'abriter des foires économiques d'envergure nationale ou internationale, comme celle qui est animée présentement à la zone Palma dans les hangars de l'ancienne Enaditex. Non seulement ce site ne sied pas ou plus aux manifestations commerciales de cette taille, mais son environnement immédiat laisse pratiquement et esthétiquement beaucoup à désirer. L'hiver surtout, où des cratères remplis des eaux de pluies constituent un obstacle patent pour s'y rendre et donc, à l'évidence, un manque à gagner pour les exposants. La Chambre de commerce et d'investissement Rhummel (CCIR), par la voix de son président, a lancé un appel hier sur les ondes de la radio régionale de Constantine, en direction des investisseurs locaux et nationaux, afin d'ériger un palais des expositions qui, non seulement ferait honneur à la ville, mais serait capable de drainer davantage d'exposants, lui conférant une dimension commerciale internationale. Le président de la CCIR a déclaré avoir eu le soutien de la wilaya laquelle, pour appuyer un tel projet, a pris sur elle d'octroyer l'assiette du futur bâti. De source proche de la wilaya, Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, avait déjà inscrit dans la liste de ses préoccupations la construction d'un tel édifice en remplacement du précédent totalement vétuste. Il en avait même désigné l'emplacement : il s'agit de la gare routière Est qui serait, selon notre source, entièrement rasée pour voir s'ériger à la place un palais des expositions digne des « aspirations de développement de la wilaya », pour reprendre la phraséologie en vogue à Constantine. Si cela venait à se confirmer, ce serait une solution de compromis et un mariage heureux entre, d'une part les capitaux privés, et d'autre part le terrain d'assiette qui, lui, est une propriété étatique. Face à l'impatience des opérateurs économiques et la sollicitude de la Chambre de commerce, la question de savoir quand sera concrétisé ce projet, se pose de plus en plus avec insistance.