Le récent décret exécutif, signé le 24 juillet dernier, portant aménagement et répartition des horaires de travail à l'intérieur de la semaine dans le secteur des institutions et administrations publiques vise à adapter le monde du travail à la réalité caractérisée par la période des grandes chaleurs. Le texte est applicable dans 6 wilayas du Sud, à savoir Béchar, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Biskra, El Oued ainsi que dans 4 autres wilayas du Grand Sud, à savoir Tamanrasset, Adrar, Tindouf et Illizi. Cependant, si la plage horaire de travail définie par ce texte comme temps de travail effectif, allant de 7h à 15 h, avec une demi heure de pause, à midi, durant la période de l'été qui s'étend entre le 1er juin et le 30 septembre, semble arranger les fonctionnaires et les agents publics des wilayas de la première couronne du Sud, cela n'a pas été le cas pour ceux du grand Sud. La société civile caractérisée désapprouve les dispositions de ce nouveau texte. Les citoyens voudraient aussi attirer l'attention des responsables sur le fait qu'il existe dans la géographie de l'Algérie le Sud et le Grand Sud. Ces deux sous parties du Sahara algérien se distinguent par une nette différence de leurs climats respectifs. Si les chaleurs commencent au mois de juin, à Béchar et à Ghardaïa pour se rafraîchir vers la fin août, celles-ci, plus élevées, débutent en avril, à Adrar, Illizi, In Salah, Reggane, etc., pour s'adoucir parfois au mois de novembre. La population active de la wilaya d'Adrar a été unanime pour dire que ce décret n'apporte aucun assouplissement aux conditions de vie, pas même sur le plan économique, étant donné que le temps de présence dans les bureaux n'a pas changé d'un iota, sauf que le début des activités a été avancé d'une heure. Les citoyens du Grand Sud ont espéré que les pouvoirs publics, face aux spécificités de ces régions et de leurs conditions climatiques, proposeraient des mesures adaptées, telle que la réduction pure et simple du temps de travail (de 7h à 13h30) entre juin et fin août, avec bien sûr une permanence dans certains services (Etat civil, hôpitaux, commissariats de police, etc.)