La femme d'un chahid, âgée de 76 ans, vivant une situation sociale précaire et qui a de la peine à se déplacer, interpelle les hauts responsables au niveau du ministère des Moudjahidine pour examiner son dossier de pension. En effet, la dame, munie d'une attestation communale enregistrée sous le n°556944 de son défunt mari Belgacem Mohamed, tombé au champ d'honneur en 1958, et d'une décision de reconnaissance n°10408, délivrée par la commission nationale du ministère des Moudjahidine en 2001, affirme avoir saisi à plusieurs reprises le ministère pour faire valoir ses droits à une pension à titre d'ayant droit, mais en vain. Elle indique que sa précarité sociale est telle qu'elle frise la mendicité ne pouvant même pas honorer des achats de médicaments onéreux pour traiter sa maladie liée à son âge avancé. Elle ajoute, comble de paradoxe, que ses trois filles mariées à Béchar, qui l'hébergent et subviennent à ses besoins selon leurs moyens, perçoivent, quant à elles, une pension de leur père alors qu'elle, épouse du chahid, fait figure d'oubliée. Sans animosité et dans un langage serein, elle est persuadée, dit-elle, que son dossier sommeille quelque part dans un tiroir et souhaiterait voir sa situation débloquée avant sa mort.