Youcef, quatre ans, traîne sa maman de manège en manège. Il est tout heureux d'être là, au parc d'attractions Dream Park. Cet établissement, situé aux Pins maritimes, juste à côté de la Foire d'Alger, comprend 25 attractions dont 19 destinées aux enfants. Les six autres sont réservées aux plus de 14 ans. Certaines attractions existent en deux versions « enfant et adulte ». Sur la piste de karting, Youcef s'imagine déjà grand pilote de course alors qu'il est au volant de son bolide. Un ticket, permettant l'accès à cinq manèges, est vendu au prix de 200 DA alors que pour une seule attraction, il vaut 50 DA.A côté du karting, Nadir surveille ses quatre enfants et neveux qui sont à bord de voitures du grand huit. Il les voit grisés par la vitesse et les sensations fortes. Ils viennent de Dar El Beida, pour passer la soirée et profiter de la douce nuit d'été. Nadir, fonctionnaire, déclare, que n'ayant pas pris de congé, il accompagne ses enfants en soirée dans ce parc qu'il affectionne beaucoup. L'ambiance familiale du parc lui plaît. Le petit Achour, qui se voit grand, est déçu de ne pouvoir accompagner ses frères et ses cousins lorsqu'ils prennent place dans les sièges suspendus du « wave swinger ». Il n'a pas l'âge requis. Dream Parc a ouvert ses portes au public le 23 avril 2004. Il s'étend sur une superficie de quatre hectares. Il reçoit 300 000 visiteurs annuellement. Durant la saison estivale, du 15 juillet au 8 septembre, il ouvre de 14 h à minuit. Durant le prochain Ramadhan, il sera accessible au public 90 minutes après le ftour, et ce, jusqu'à 1 h du matin. Contrairement aux autres parcs, l'accès est gratuit. Un parking de 700 places, gardé par les agents de la SAFEX, est librement et gratuitement utilisé par les visiteurs. A côté des attractions, le parc dispose de 4 snacks et de 2 cafétérias pour la restauration. Une kheima nous permet de savourer un thé à la saharienne et des cacahuètes. Une théière, agrémentée d'une assiette de cacahuètes, est proposée à 300 DA. Pour se rafraîchir, deux espaces pour déguster des glaces sont installés. Différentes formules, en libre service, du simple sandwich au menu complet, sont proposées pour la restauration. Les visiteurs ne sont pas autorisés à introduire de la nourriture sauf pour les bébés et les diabétiques. « C'est mesures ont été prises pour des raisons d'hygiène », atteste Omar Bazziz, gérant de Dream Park. La famille de Youcef est attablée, en plein air, au snack voisin de la kheima, savourant un poulet grillé à la braise pour 500 DA. Nadir, lui, préfère payer deux pizzas, à raison de 200 DA l'une et des boissons à sa grande smala. A partir de 20 h, les jeunes, non accompagnés par leurs familles, ne sont plus autorisés à accéder au parc. A l'entrée, les agents de sécurité veillent au grain. Cette mesure, ajoute, le responsable du parc, est prise pour « assurer une ambiance familiale ». De plus, des agents de sécurité de l'entreprise et des policiers en tenue sont présents. Le contrôle technique des manèges est assuré, quotidiennement, par un technicien chevronné assisté par une équipe de maintenance composée de sept agents. Un contrôle annuel est réalisé au mois d'avril par deux experts italiens, assure Omar Bazziz. Il est minuit : Youcef, toujours débordant d'énergie, court toujours. Habituellement, à 21 h, il est déjà au lit. Les manèges commencent à fermer les uns après les autres alors que les familles quittent les lieux toutes heureuses d'avoir passé une bonne soirée. Omar B. a le sentiment du devoir accompli. Le rêve deviendra-t-il réalité ? Omar B. est le gérant de Dream Park, cette entreprise familiale créée, en 2003, avec son père et son jeune frère. Lui aussi rêve. Il imagine un parc beaucoup plus grand, plein de nouveaux manèges qu'il a déjà dessinés dans sa tête. Il souhaiterait voir s'ébattre les enfants dans de la neige en plein été. Un manège qui lui tient à cœur est celui qui retracerait l'histoire de l'Algérie. Une manière pour lui d'apprendre aux jeunes enfants l'histoire de son pays tout en les amusant. Ce rêve prendra-t-il corps un jour ? Omar l'espère toujours.