Les membres du comité Badaoui pour les libertés syndicales ont lancé un appel aux syndicalistes (ceux de l'UGTA et des syndicats autonomes), aux défenseurs des droits de l'homme et des libertés et aux représentants des forces démocratiques pour une réaction appropriée aux dénis de droit. S'exprimant sur la double sanction, administrative et syndicale, dont a été victime l'ex-SG du syndicat des douanes et membre du conseil national de l'UGTA, Ahmed Badaoui, le comité estime que celle-ci (la double sanction) « frappe l'un des syndicalistes dont le seul tort fut de croire en la défense de l'autonomie de la décision syndicale par rapport au pouvoir ». Pour les rédacteurs de l'appel, « le cas Ahmed Badaoui est loin d'être isolé ou de constituer une exception ». Il qualifie d'« inadmissible » l'acharnement dont sont victimes Ahmed Badaoui et des milliers d'autres syndicalistes à travers le pays, et ce, au regard du droit du travail et de la Constitution. Il est, selon le comité, « la parfaite illustration des méthodes répressives qu'utilise le pouvoir pour briser tout élan ou toute tentative de résistance syndicale ».