Des milliers de personnes ont pris d'assaut en cette soirée de lundi le nouveau stade d'Akbou pour écouter Aït Menguellet qui ne s'était pas produit, depuis belle lurette, devant un publique aussi nombreux et chalereux. Le gala de clôture de la 8e édition du Carrefour culturel de la Soummam, en hommage aux 40 années de carrière du poète et chanteur Lounis Aït Menguellet, a tenu toutes ses promesses. Des milliers de personnes ont, en effet, pris d'assaut en cette soirée de lundi le nouveau stade d'Akbou, sis à Guendouza, pour voir les nombreux artistes vedettes à l'affiche du mégaconcert promis par les organisateurs. Et cela faisait sans doute bien longtemps que le chanteur Aït Menguellet ne s'était pas produit devant un public aussi nombreux et aussi chaleureux. C'est Ravah Inasliyen qui a ouvert le bal avec la célèbre chanson Thiloufa avant de céder le micro au patriarche Taleb Rabah qui s'est produit accompagné de Allaoua Le Blanc. Ce fut ensuite le tour des groupes Thagrawla et Idurar de chauffer la scène et d'enflammer le public par des chansons reprises souvent en chœur. Entre-temps, les cordons de sécurité mis en place par les organisateurs ont eu le plus grand mal à contenir les arrivants de plus en plus nombreux. Medjahed Hamid, de sa voix chaude et inimitable, fait revivre au public de vieux souvenirs alors que Louiza le fait tanguer en évoquant le mythique Lounes, mort assassiné. Les artistes qui défilent sur les planches font des merveilles mais le public s'impatiente et il est minuit passé de trois minutes lorsque Aït Menguellet, protégé comme une superstar du rock, monte sur scène en se frayant très difficilement un passage au milieu de fans et d'admirateurs passionnés. Tout le monde veut le prendre en photo ou le toucher. Un peu tendu, il faudra au grand Lounis un peu de temps avant de se tremper dans cette ambiance électrique des grands galas. A partir de la troisième chanson, on sent que l'artiste et son public ne font plus qu'un. Accompagné d'un orchestre sous la houlette de Rabah Ticilia, avec un Djaâfar qui démontre toute sa maestria à la flûte, Aït Menguellet égrène les souvenirs et les tubes alignés tout au long d'une carrière exceptionnelle. Malheureusement, la sonorisation commencera à faire des siennes au bout d'une heure de chant. Le public, trop nombreux devant la scène, sera la cause de nombreux incidents techniques qui pousseront les organisateurs à mettre fin prématurément au concert vers 1h du matin alors que, visiblement, Lounis Aït Menguellet ne demandait qu'à prolonger la soirée. Ce fut, en tout, de l'avis unanime des présents, une très belle soirée, telle qu'on n'en avait pas vu depuis longtemps. Le grand Lounis face à un grand public.