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Aux origines du 1er Novembre 1954
L'éditorial
Publié dans El Watan le 07 - 11 - 2004

L'histoire du 1er Novembre 1954 n'est pas un événement fortuit. C'est avant tout l'histoire du mouvement de libération nationale : ENA, PPA, MTLD et OS. Cet événement est né dans une situation de grands troubles au sein de ce mouvement.
Troubles dus à une succession de crises et à une mésentente totale entre ses dirigeants.A la suite de quoi, Messali El Hadj, dans une circulaire invitant la base à se soulever contre les membres du comité central, a fait imploser le parti qui s'est scindé en plusieurs tendances (messalistes, centralistes et neutralistes), déclenchant ainsi des bagarres entre les militants et des coups de force pour récupérer les sièges et l'argent du parti dans toutes les localités aussi bien en France qu'en Algérie.
Ce déchirement du parti a généré un sentiment de révolte, de frustration et de désespoir, un sentiment de crise de confiance totale entre ses dirigeants.
C'est dans cette situation de confusion et de crise de confiance que fut décidée, en concertation avec le comité central d'abord, la création du Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA) ; une bonne initiative qui a malheureusement échoué à cause de l'entêtement de Messali. Puis devant cet échec, Mohamed Boudiaf, dernier responsable de l'OS avant sa dissolution par le parti en 1951, avait réuni les éléments épars de l'OS pour constituer le fameux groupe des 21 dit des « 22 » par erreur suite à une citation inexacte d'Yves Courrière dans son livre Les Fils de la Toussaint et dans lequel il cite Hadj Benhalla, qui n'avait pas assisté à cette réunion et qui n'y avait même pas été pressenti. Il est encore en vie, heureusement pour lui et pour nous. On peut le consulter pour un témoignage. Au cours de cette réunion, Boudiaf avait informé le groupe que toutes les démarches entreprises auprès des uns et des autres pour refaire l'unité avaient malheureusement échoué. Devant cette situation tragique pour nous, anciens militants de l'OS, la question qui s'était posée à l'époque est : que devons-nous faire ? Le peuple, en général, et les militants du mouvement, en particulier, en avaient assez de subir les répressions au quotidien. Ils réclamaient des armes pour en découdre avec le pouvoir colonial abject. La situation politique internationale nous était favorable. Au Maghreb, nos frères marocains et tunisiens étaient passés à l'action. Et nous, devrions-nous encore restés les bras croisés ? A cette dernière question, la réponse fut claire et nette. Elle fut unanime et enthousiaste pour le déclenchement de la lutte armée. A la suite de quoi, il avait été décidé d'élire une direction pour laquelle on avait été invité à choisir deux personnes parmi les membres du bureau qui, eux, choisiront à leur tour, par cooptation, les autres membres composant la direction. Le résultat final de ce choix avait donné comme élus Ben Boulaïd et Boudiaf avec pour mission d'entreprendre les préparatifs en vue du déclenchement de la lutte armée. Cela dit, les problèmes essentiels avaient été sciemment occultés au cours de la réunion par méfiance envers ceux qui avaient posé de sérieuses questions bien avant et surtout après cette réunion, par exemple au sujet de la représentation effective des responsables concernés à l'échelle nationale pour chaque région du pays, qui permettra le choix d'une direction sans conteste.
Il y avait le problème du délai nécessaire pour une bonne préparation ; il y avait aussi celui du choix d'une personnalité pour la représentation sur le plan politique...
A toutes ces questions essentielles entre autres, la réponse était niet ; un peu du genre : « Marche et tais-toi ! Je suis ton chef. Je pense pour toi ! » Un vrai diktat ! Messali avait fait des émules sur ce plan, malheureusement. Voilà pourquoi le groupe de Constantine n'avait pas été averti du déclenchement par punition d'avoir osé poser des questions qui dérangent. Ses éléments furent tous arrêtés le lendemain et condamnés. Ils rejoindront le maquis après leur libération où ils furent liquidés en les faisant passer soit pour des messalistes ou des centralistes ou tout simplement, comme il avait été dit pour Abane Ramdane, morts au champ d'honneur lors d'un accrochage avec l'ennemi. Nous voici en novembre 2004. Cinquante ans se sont écoulés depuis le déclenchement de la Lutte armée contre le pouvoir colonial pour la restauration de la souveraineté nationale acquise en 1962. Plusieurs années de lutte et de sacrifices énormes et incalculables ont été consenties pour reconquérir la dignité, la justice et la liberté. Aujourd'hui, après quarante années d'indépendance, avec une gestion désastreuse par l'équipe du coup d'Etat de l'armée des frontières contre le GPRA, se pose la question cruciale : où en sommes-nous et où allons-nous ? On peut dire sans hésitation que nous sommes dans une situation catastrophique dans tous les domaines ; il y a même de l'irréparable sur le plan humain. Voilà qui nous éclaire bien sur un avenir incertain pour ne pas dire triste et sans espoir. Les historiens sérieux et honnêtes et les générations futures jugeront sévèrement les responsables de cette dernière époque.
M. M.
(*) Ancien membre du Mouvement national
Membre du groupe des 21. Nos lecteurs auront relevé l'absence de certains acteurs de premier plan qui ont marqué le cours de la guerre de Libération nationale. Sollicités, ces acteurs ont préféré ne pas intervenir dans le double numéro spécial. C'est leur choix et nous le respectons.
Les photos ont été extraites des ouvrages d'Yves Courrière, d'Anne Tristan et d'Henri Alleg et de diverses collections privées.


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